jeudi 29 octobre 2009

L’Offrande du mandala:
(Selon courte pratique préliminaire du ngöndro - Sogyal Rinpoché - Rigpa 1987)
Le texte:
Le sol est purifié par de l’eau parfumée et parsemée de fleurs,
Il est orné du Mont Sumerou, la reine des montagnes,
Des quatre continents, de l’univers, du soleil et de la lune.
L’imaginant comme les champs bénis des Bouddhas je l’offre :
Par la vertu de cette offrande, puisse tous les êtres atteindre,
Ici et maintenant, le bonheur de cette terre pure.

Après bien des années de pratique, je vous livre ce dont j’ai eu l’intuition et qui s’intègre parfaitement dans l’ensemble de l’enseignement du Bouddha.
Dans un premier temps je m’imaginais que la Terre Pure, selon la lecture littérale du texte de l’offrande du mandala, était notre monde et tout l’univers.
Ma perception actuelle est que la Terre Pure n’est plus un lieu mais l’esprit, la conscience qui perçoit l’environnement comme étant la Terre Pure (Cela s’inscrit assez bien dans l’esprit de Trekchö, qui invite le pratiquant à reconnaitre que tout l’environnement est une illusion, où comme selon le Tögal, que tout l’environnement n’est que notre vision, que cela sort de notre esprit).
Aspect pratique :
Comment s’est effectué pour moi le passage d’une vision à l’autre ?
C’est inexprimable, inexplicable… Aaah !.... à un moment ça s’élève.
Voir également : p. 203 à 217, chapitre 15 : Trekchö et Thögal du livre de Tendzin Wangyal « Les prodiges de l’esprit naturel », édition du Seuil, point sagesse, Sa 151.

Donc pour moi, la Terre Pure serait notre conscience non voilée dès l’origine, mais qui nous apparaît pas actuellement, car recouverte par les voiles de notre égo, du à nos empreintes karmiques depuis des temps immémoriaux.

Ainsi pour retrouver sa conscience non voilée, chacun doit travailler à son rythme, par exemple avec une technique d’attention comme l’est Samatha.

Toutefois, il n’est pas possible de pratiquer l’offrande du mandala ainsi, là j’en ai juste fait une présentation culturelle et intellectuelle, car pour la pratique il vous faudra en plus la visualisation, même si vous la personnalisé par la suite, puis le mûdra (figure représentative que l’on obtient avec les mains) et surtout la formule phonétique tibétaine, qui est de loin pas l’élément le moins important.
La langue tibétaine est basée, inspirée du sanskrit et le sanskrit a été réalisé par des personnes ayant découvert que certains sons produisaient certains effets sur notre corps et notre centre énergétique.
Selon mes souvenirs, c’est à partir de cette base que l’hindi et le tibétain ont été construits.
Ainsi, certains êtres suffisamment évolués spirituellement sont à même de former des ensembles de sons et carrément des ensembles de mots, une phrase ou même un texte. Ces ensembles sont appelés mantras, tel celui des cent syllabes de Vajrasattva, qui a pour fonction de libérer et de purifier nos nœuds énergétiques, les chakras. Il est dit dans le bouddhisme, que notre corps compte pas moins de 72'000 canaux énergétiques subtiles.

C’est pour cela qu’existent aussi des moulins et des drapeaux à prières qui ont pour fonction de répandre dans le vent, les mantras imprimés ou incrustés dessus.

Il est aussi dit des enseignements bouddhistes, que la plupart sont auto-secret.
La signification que je porte à cela, serait que même si l’on nous dévoile et l’on nous explique ceux-ci de la manière la plus claire et complète possible, tant que par la pratique nous ne l’avons pas intégré, leur sens ultime, nous échappe.
Pourtant comme il est dit : il n’est pas vain d’en prendre connaissance, car ces textes s’imprimeront en nous, si bien que cela est déjà un pas vers la réalisation.
Espérant que mes brèves explications éloigneront la souffrance et ses causes et apportera le bonheur et les causes du bonheur à tous les êtres.

Thp/Tindzin Lhawang - juillet 2009

PS : Pourtant cela n’est pas les explications des pratiques ultimes Trekchö et Toghal, dont pour ma part à ce jour, je n’ai reçu aucune initiation, bien que j’en ai déjà par ma pratique, expérimentés sans le savoir lorsque cela s’est produit, certains aspects.

Pour allez plus loin dans la voie Bön je vous conseille aussi:
« Les Sphères du Cœur » - Enseignements Dzogchen dans la tradition Bön. Ed. : Les Deux Océans – Paris – avril 1999, par : Shardza Tashi Gyaltsen ; traduit et commenté par : Lopön Tenzin Namdak.

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