jeudi 29 octobre 2009

Actions karmiques:

Formation des pensées:

Dans le bouddhisme tibétain il est dit que l’ensemble de nos pensées sont constituées de trois énergies, appelées aussi les 3 poisons, qui tout comme les trois couleurs de base jaune, magenta, rouge, combinées entre elles à divers degrés donnent l’ensemble de celles-ci, plus le blanc pour les couleurs, lorsqu’elles sont toutes associées.
Ces trois énergies sont: Le désir, l’ignorance et l’agression.

Les actions:

Dans le bouddhisme tibétain il est encore précisé que toutes nos actions forment notre karma qui représente la « coloration » de cette présente existence, soit l’ensemble, la résultante de toutes nos actions passées qui en sont la cause. Les actions formant le karma sont de trois types différents:
Les mauvaises, les bonnes et les neutres.
Pour ma part, j’en tire une hypothèse venue de l’intuition de ma pratique, qui confirmerait encore l’infinité des combinaisons dont parle le bouddhisme tibétain, sa justesse et sa véracité.
Mauvaises ou bonnes actions:

Conduite contre/ vers une personne qui vous a fait du bien ou qui ne vous veux que du bien.
Conduite contre/ vers une personne qui vous a fait du mal ou qui ne vous veux que du mal.
Conduite contre/ vers une personne qui ne vous a rien fait, vous ignore.

L’action neutre ne génère dit-on aucun résultat karmique. Pour ma part je me demande si elle ne serait tout de même pas, colorée d’ignorance.

A partir de ce constat mon classement des pires actions aux « meilleures » serait le suivant :

Du pire:

Mauvaises actions,

1/ Conduite contre une personne qui vous a fait du bien ou qui ne vous veux que du bien.
2/ Conduite contre une personne qui ne vous a rien fait, vous ignore.
3/ Conduite contre une personne qui vous a fait du mal ou qui ne vous veux que du mal.
Actions neutres, soit non action, selon moi teintées d’ignorance.

Bonnes actions,

4/ Conduite vers une personne qui ne vous a rien fait, vous ignore.
5/ Conduite vers une personne qui vous a fait du bien ou qui ne vous veux que du bien.
6/ Conduite vers une personne qui vous a fait du mal ou qui ne vous veux que du mal

:Au meilleur.

Certainement que l’on pourrait étendre plus loin, dans le sens qu’une certaine personne pense ou justifiera son action en disant avoir voulu faire bien ou du bien, alors qu’en réalité son action aura amené une catastrophe, une autre s’en voudra où on lui en voudra d’avoir mal agit alors que son intervention aura été correcte. Une troisième justifiera son inaction quitte à mentir pour s’en sortir.
Ainsi, à condition de ne céder ni aux représailles, ni à la vengeance et ayant le moins possible recourt aux actions négatives, tout ce que nous endurons dans cette existence, nous en libère d'autant pour la suivante.

Situation karmique complexe suivante, souvent donnée en exemple:

A une époque où le Bouddha Sakyamuni n’était encore qu’un bodhisattva, il était le passager d’un bateau. Sur ce bateau des passagers clandestins furent découvert. Le capitaine demanda à son équipage de jeter par-dessus bord les clandestins.
C’est alors que le Bouddha Sakyamuni qui n’était encore qu’un bodhisattva, tua le capitaine.
Cet acte aux conséquences karmiques des plus négatives, normalement aurait du entraîner le futur bouddha par un passage dans les enfers, mais en fait, dans ce cas précis, il s’avéra que l’intention du bodhisattva était une pure compassion.
Explications :
En tuant le capitaine, le bodhisattva sauva les clandestins, puis empêcha le capitaine ainsi que les membres de l’équipage de supporter eux-mêmes un très mauvais karma pour le meurtre des clandestins, étant donné que le capitaine fût tué, d’un coup il fût libéré de quasiment tout son karma négatif qu’il avait accumulé depuis des temps incommensurables et dès l’instant de sa mort, il se retrouva dans une terre pure où il bénéficia directement des enseignements d’un bouddha et rapidement obtenu la réalisation.
Ainsi au final, le bodhisattva par cet acte de compassion, obtenu une grande quantité de mérites positifs.
XXXXX
Selon ma vision, pour réussir une action négative, il faut au préalable disposer de karma positif.
L'acte négatif épuisera le karma positif et augmentera le karma négatif et pour la victime se sera un allégement de son karma négatif, donc ultimement positif.
L'augmentation ou la décharge de karma est en fonction de la sévérité de l'acte et de la réparation ou non du préjudice.
Inversement, les conséquences d'un acte positif, amenuisera le bon karma de celui visé par cette action et augmentera le karma positif de celui qui a produit l'action.
Cependant, une action menée à l'attention d'une personne qui n’est plus attachée au Samsara, exemple: Arhat, certains Bodhisattvas, Bouddhas. Tous les résultats produits, bons ou mauvais, rejaillissent sur l'auteur.

Je vais affiner mon propos, car autrement cela donnerait ceci: une action négative contre un individu amène une perte de son karma positif et augmente son karma négatif, mais si par effet miroir l’on comprendrait à tord que l’on prend en retour l’effet ultimement positif de la mauvaise action que l’on a faite à la victime, c’est mal comprendre.
En fait, l’effet de la mauvaise action sur la victime est inopérant, étant donné que l’être visé n’est plus soumis au karma du fait de son élévation spirituelle et de son aptitude à déjouer les pièges de l’égo et de l’illusion.

Par contre étant donné que rien ne se perd dans notre univers, celui qui lance une action négative contre un tel être, au minimum double l’accumulation négative et dans la même dynamique celui qui lance une action positive.
Sur un tel être, au minimum cela double son accumulation de karma positif. Voilà pour ma part, la bonne compréhension.
Ainsi selon les enseignements, ce que mon intuition perçoit aussi comme juste, personne n'est envoyé en enfer par un dieu où un démon, c'est uniquement soi-même qui nous y installons.
Au moment de notre mort, notre conscience projette devant soi, à la façon de ce qu'il se passe durant nos périodes de rêves/ cauchemars, des images que le plus souvent l'on ne définit pas durant leur défilement comme sortant de notre propre conscience, mais comme étant quelque chose extérieure à nous, ce qui est aussi ce qu'il se passe durant notre vie diurne et qu'avec la méditation Samatha, l'on découvre et apprenons à intégrer dans notre conscience et notre vision.
C'est alors, pour un être porteur d'actions très négatives, qu'elle n'identifie pas ses propres projections haineuses comme venant d'elle, mais comme extérieure à elle. Sa conscience se bat contre elle-même et cette "personne" se retrouve ainsi de facto en enfer.

A l'opposé, une personne ayant fait beaucoup d'actions positives, mais n'ayant fait aucune dédicace, ni don en pensées de ces actions positives, par exemple pour le bien de tous les êtres, à sa mort, les visions paisibles enivrantes et paradisiaques ne seront pas non plus reconnues comme venant de sa propre conscience et cette personne sera projetée dans un paradis.
Les extrêmes se rejoignant, à ce que mon intuition me dit, est qu’aucune avancée ou développement spirituel n'est vraiment possible, en enfer, ni au paradis. Les êtres "vivants" dans ces sphères, doivent attendre d'avoir consumé une grande partie de leur karma positif ou négatif, afin de pouvoir à nouveau migrer dans les différents autres mondes du samsara, qui selon les enseignements bouddhistes sont dégressivement:
Paradis, Titans, Humains, animaux, fantômes affamés, enfers chaud/froid.

Travaillant à l'intérieur du Samsara mais n'étant plus attaché à l'illusion de celui-ci, l'on trouve les êtres de lumière, tels les Bouddhas.

Selon ce que j’en sais, Le Bouddha ne parlait pas de bouddhisme, mais décrivait ses techniques de méditations et ses préceptes afin que chacun ou chacune puisse atteindre l’éveil, de:
La marche avec Brahma.

Hors dans l’hindouisme, il faut savoir que Brahma occupe la place de Dieu suprême, mais aussi que dans l’hindouisme, ce Dieu est représenté sous des milliers de facettes qui forment l’ensemble du panthéon de l’hindouisme.

Mes réflexions m’ont amené à penser que l’hindouisme est une représentation de ce que l’ensemble des êtres sont vis à vis de dieu ou selon le bouddhisme, vis à vis du Dharmakaya qui est définit dans le bouddhisme, la base incréé, non née, sans début ni fin, sans couleur, ni forme, ni haut, ni bas, etc, d’où pourtant tout émerge.
Autrement dit, chaque phénomène s’élevant dans notre univers, comprenant les mondes des formes et ceux du sans formes, ne serait qu'un reflet, une de ces milliers de facettes, à l'instar de ce que sont les divinités du panthéon hindou, vis à vis de Brahma.
Mon intuition est qu'un être "vivant" dans un monde d'esprit, se voit autant réel que nous mêmes dans un monde que notre esprit nous fait appréhender comme étant matériel, alors qu'ultimement il est dit que nous devrions nous appliquer à voir notre monde comme un monde de rêve identique au monde de nos nuits et que l’on devrait assimiler et appréhender chacun d’entre-nous, la vision diurne de notre monde, comme nous nous rêvons, à l’image et à l’idée que l’on peut se faire dans notre monde « matériel », d’un monde du sans forme, un monde d'esprits.
Dans cette perspective clairement définie, mais comprenant des termes différents, il y aurait une certaine analogie qui ne rendrait donc pas antinomique l’idée de l’existence de Dieu, à cela prêt, qu’il faudrait tout de même ajouter qu’en humanisant et matérialisant la base neutre qu’est le Dharmakaya, le risque serait grand qu’en voulant créer un chemin d’accès symbolique et représentatif à la portée de tous les êtres, humains en particulier, que ceux-ci croient qu’existe un créateur, qu’ils et elles se voient comme étant ses créatures faites à son image et donc qu'ils et elles se croient immortels, ce qui d’ailleurs, est le principe de base des religions théistes, qui de ce point de vue-là, à mon sens, sont toutes dans l’erreur la plus profonde et ne peuvent amener leurs pratiquant qu’à un cul-de-sac, mis à part quelques êtres qui pour la plupart, ne s’élèveront qu’à partir de pratiques ésotériques que l’on trouve dans différents courant religieux, mais malheureusement semble t’il plus, en tous cas pour les croyants laïcs, dans l’église Catholique Romaine.

Ainsi du Dharmakaya, la base de la totalité, émerge la luminosité Sambhogakaya et de l’union des deux émerge le Nirmanakaya, notre monde, le monde de la forme.

Mais ces trois notions sont indivisibles, tout comme il est dit Samsara (la roue des existences comprenant les six mondes) et Nirvana, sont les deux cotés de la même pièce, ce qui signifie que ce point de vue n’est valable que du point de vue d’un être réalisé, donc non attaché à l’illusion, le Samsara et le Nirvana sont des concepts à l’attention des personnes étant encore dans l’apprentissage, mais pour les êtres réalisés cette distinction tombe.

Autrement dit :Le Samsara et le Nirvana n’ont d’existence que lorsque l’on est dans la dualité du sujet et de l’objet, c’est clairement un point de vue dualiste, donc samsarique, mais pas au-delà.
Pour un être se trouvant dans la présence de la Vue Dzogchen, de mon point de vue, n’existe ni samsara, ni nirvana.
Thp/ Tindzin Lhawang /Mars 2009
Actions karmiques - Appendice 1:
Il est dit, que pour que le karma mûrisse, que soit réunies les conditions secondaires.
Mon hypothèse sur ce point, serait la suivante:
Déjà il est dit que chacun occupe la place, la seule possible et la meilleure qu'il puisse obtenir dans tout l'univers. Cette place est donc la traduction, le résultat du cumul additionné mis en balance, de l'ensemble de nos diverses actions à ce point de notre évolution, soit notre température et notre coloration.
Ainsi, dès notre naissance qui n'est pas du tout due à un quelconque hasard, ni volonté divine suprême, des choix se présentent à tous instants à nous.
Bien sûre, à nos début nous pourrions affirmer que ce n'est pas le cas, que c'est la responsabilité de nos parents et si il y a faute, que la responsabilité leur en incombent, où ceux qui les remplacent et qui assurent notre charge, mais étant donné que selon le bouddhisme nous n'occupons, naissance incluse, que la seule place qu'il est possible que l'on puisse obtenir dans tout l'univers, cela implique également et obligatoirement ceux qui à notre naissance nous entourent.
Maintenant imaginons nos vies actuelles où nous sommes tous confronté chaque instant à devoir prendre des décisions et donc faire des choix, admettant que vous trouvant sur une route et que surgit une intersection, vous êtes donc confronté à un choix multiples, allez-vous prendre sur la droite, sur la gauche, rester sur place (action karmique neutre) où même revenir sur vos pas?
Bien sûre, ici je force consciemment le trait pour l'exemple, tout un chacun ne sait que trop bien, que sur la durée de son existence, même si celle-ci est brève, les situations et les voies prisent sont rarement linéaires et rectilignes, nos vies ressemblant plutôt à des sorties d'autoroute multiples avec un enchevêtrement d'intersections et de croisements, voir de détours nous ramenant parfois en arrière, etc... Mais bon.
Donc, suivant ma démonstration, disons qu'en fonction de votre choix, imaginons qu'une des voies prises vous amènera plutôt une existence heureuse, facile, généreuse, insouciante, avec en dominance plus de bonheur.
L'autre par contre par opposition, ne vous rapportant qu'ennuis, tristesse, pertes diverses et désillusion, soit plutôt une existence portée sur la malchance, le désespoir, la souffrance et le malheur.
A ce point nous pourrions en déduire qu'une personne ayant eu plutôt une vie heureuse et facile, aura donc plus entamé son potentiel de karma positif et risque ainsi d'obtenir une incarnation à venir plus rude, qu'une personne ayant vécu des expériences moins satisfaisantes, voir une vie douloureuse et remplie de malheurs, aura plus épuisé de karma négatif qu'entamé ses potentialités positives, obtiendra probablement une incarnation suivante plus légère, heureuse, voir riche, indépendamment de sa balance de départ.
Par contre, toute ma réflexion n'a de valeur que si l'on omet pas de tenir compte du lieu et de l'époque et où se situe la moyenne bonheur / malheur pour ces paramètres, ainsi qu'additionné et / ou multiplié par le type, la fréquence, le nombre et l'intensité des actions bonnes, mauvaises ou neutres, que cet individu aura commis durant sa présente existence, contrairement à certaines croyances qui transmettent que tout est déjà inscrit, qu'il n'y a qu'à s'en remettre aux mains de dieu, car celles-ci, à ce que je crois, plus que de déresponsabiliser l’individu, l’amène insidieusement à suivre toutes formes d’injonctions fanatiques et/ou intégristes, sans que celui-ci ne puisse remettre en cause aucun principe du dogme, sous peine de sanctions, comme les coups de fouets, l’exclusion provisoire / l’emprisonnement, le bannissement et des sanctions pouvant aller même jusqu’à la peine de mort pour reniement de sa foi.A mon sens, c’est ce que l’on nomme communément, une dictature.
Ainsi comme il est dit, le karma, ce qui me semble juste, n'est jamais inscrit, ni prédéterminé durant l'ensemble de nos vies successives, mis à part comme déjà dit plus haut, l'époque et le lieu où l'on naît, qui correspond à l'unique endroit d'où l'on peut repartir, en fonction de la somme et la balance de nos actions antérieures, selon moi, ce genre de décisions auquel l'on doit tout le temps faire face dans notre quotidien, fait donc appel à notre libre arbitre.
Précision :Pour moi, cette digression n'est valable que du point de vue samsarique (vu de l'égo).
Thp/ Tindzin Lhawang, le mercredi 28 octobre 2009
Actions karmiques - Appendice 2:
Comme pour l'Appendice 1 de Lâché prise, je commence par la fin. Tout nous ramène à un point.
Nous avons fait un choix, commis une action qui a créer un certain karma en latence. Si je prends une image, c'est comme des atomes de matière libre. Ces atomes libres, remplissent tout l'univers. Ils se croisent, s'entre-choc, se repoussent et quelques fois, en fait la plupart du temps, s'associent créant ainsi les différents composants chimiques où de la matière.
Ma seconde image est, lorsque les atomes s'associent, c'est comme l'éclosion, le mûrissement, la frutission du karma, ce dont parle dans les enseignements lorsque un karma latent s'élève, c'est la cause secondaire de ce karma.
Certaines actions entraînent un mûrissement instantané du karma, c'est immédiat où cela peut se passer plutard dans cette même existence, la vie suivante où beaucoup, beaucoup plus tard.
De cette analyse j'en déduis qu'il n'y a ni plan pré-établi, ni anarchie, dans le sens où me semble t'il, tout découle de causes et d'effets, mais que dans le même temps, à chaque instant nous avons notre libre arbitre de faire tel ou tel choix. Ainsi de toutes ces associations de karmas découle une complexité extrême.
Cela devient tellement compliqué, qu'à ce point, la seule chose que l'on puisse faire pour s'en sortir, c'est réduire au plus petit dénominateur, c'est à dire juste demeurer là, ici et maintenant dans la Vue, la Claire conscience nue et sans artifice de l'instant présent, Rigpa.
Cela me semble être à l'aune de mon ressenti actuel, la seule manière de pouvoir appréhender le tout.
Thp / Tindzin Lhawang, le vendredi 30 et samedi 31 octobre 2009

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