jeudi 29 octobre 2009

Les 6 « Mondes »/Lokas, (catégories):

Maintenant s’impose un petit aperçu de la cosmologie bouddhiste, soit 6 catégories et leur psychologie propre, selon mon interprétation:

4 sans formes : Enfers chaud/froid, Fantômes affamés/Prétas, Titans/Assuras, Dieux/Devas.

2 avec formes : Animaux, Humains/autres Humains et animaux ailleurs.

-Les Enfers :

Point culminant où l’on ne perçoit plus sa propre conscience, prenant à tord celle-ci pour un agresseur extérieur, qu’il faut combattre et détruire.

Exemple: Les suicidés, Incapable de se confronter à la réalité qui les dépasse, ni pratiquer l’échange, souffrance contre bonheur, c’est une fuite en avant où ils retournent contre eux-mêmes leur agressivité, comme seul moyen d’exprimer leur colère et/ou souffrance. Les plus égoïste et lâche d’entres-eux, assassinent d’autres avant où tout en se donnant la mort, comme ceux se ceinturant d’explosifs.

D'un point de vue dogmatique et absolu cela donnerait sens à la position chrétienne en général et à l'église catholique romaine en particulier, consistant à excommunier les personnes s'étant suicidées, interdisant même leur ensevelissement dans un cimetière, même si dans nos contrées la tendance actuelle des églises chrétiennes est de plus en plus compatissante, notamment en acceptant de célébrer un culte et d'accorder leur place dans leurs cimetières aux personnes s'étant données la mort, c'est principalement je pense, par compassion pour les proches survivants, autant pour l'allégement que pour faciliter le déclenchement de leur processus de deuil, que pour le suicidé lui-même, dont le sort est déjà scellé.

-Les Fantômes affamés :

Sont liés à l’avidité et au besoin viscéral d’acquérir des possessions. Leur monde est encore plus aveuglé par l’ignorance et l’agressivité que celui des animaux. Il est en plus, un endroit désœuvré.

-Les animaux :

Bien que vivant dans l’instant présent de l’ici et maintenant, n’en ont pas conscience, la spécificité de leur monde étant l’agressivité, aveuglé qu’ils sont, par l’ignorance. Mon avis est qu’il est très difficile, même si ce n’est pas impossible, qu’une baleine sache qu’elle en est une et qu'elle vit dans l’océan, de même pour un oiseau de savoir qu’il en est un et qu’il vole.

Il me semble également en pré-requis, pour comprendre que notre environnement et nous même ne sommes ultimement que des illusions sorties de notre esprit, avoir acquis la conscience de soi, pour ensuite pouvoir intégrer, que l’on n’est pas.

-Le monde des êtres humains:

Sa spécificité semble être sa position d’équilibre où l’on peut dans l’instant, passer d’un état à l’autre des 6 mondes. Mais il est aussi dit, être le monde le plus favorable et le plus ouvert pour réaliser la Vue dans la Présence et l’insurpassable Eveil.

La Vue nous encre dans l’ici et maintenant de l’instant présent, ce qui rend l’esprit clair et performant.

Notre monde, humains et animaux inclus, sous entend nullement que nous soyons les seules espèces vivantes en trois dimensions et à cette fréquence vibratoire de conscience dans l’univers matérialisé connu.

Ainsi, Namkai Norbu, dans son livre : « Le cycle du jour et de la nuit », p.32, éd. Du Seuil, point sagesse, Sa186, cite l’existence de pas moins de treize systèmes stellaires où l’on préserve et enseigne actuellement le Dzogchen.

-Les Titans :


Monde sans forme, technologiquement surdéveloppé et sophistiqué. Le monde titan se situe entre les humains et les dieux. L’absence étant, l’excès d’illusion du à leur égo exacerbé principalement par leur jalousie.


Etre jaloux….. ? Riez-en. Il n’y a aucun fondement à la jalousie, ni vouloir posséder les avantages de son voisin. De quoi devrait-on être jaloux ? La plupart des êtres sont enfermés dans leur certitude d’exister, d’autres n’ont même pas le développement mental de cette état de conscience. Pourtant tous nous basons nos énergies au maintien et à l’élévation de notre égo par l’entremise de notre «JE». Cependant ultimement, au plus tard à notre mort, chacun, à l’image du papillon et de sa chrysalide, nous devrons abandonner notre « JE » si protecteur, pour un autre conditionnement adapté à notre évolution. La substantialité apparente de notre présente existence, à tout jamais s’évanouira. A ce moment tous les accomplissements de notre « JE », nous serons autant étranger que n’est l’ombre pour la lumière.


Aveuglé par cette folie, jusqu’à la dissolution de tous nos karmas et l’obtention du plein éveil, nous sommes tous éblouis et schizophrène.

-Les Paradis :

Point culminant où, en état extatique, l’on ne perçoit rien existant au-delà de sa propre conscience, que l’on prend d’ailleurs à tord, pour l’environnement paradisiaque lui-même.

Dominance de traits paradisiaques selon mon point de vue:

S’auto-satisfaisant sexuellement soit par frustration, déception, manque de partenaire ou par goût. Eprouvant de grandes difficultés où des incapacités à transmuter le désir en moteur énergétique en vue de poursuivre l’accomplissement spirituel.

Moindre mal par rapport au suicide, car la sexualité qui est un des moteurs de notre monde, peut à mon sens, tout autant faire partie intégrante du chemin et du développement spirituel, jusqu’à l’épuisement de tous désirs, allant jusqu’à l’abnégation de soi au profit des autres.

C’est me semble t’il, aussi un des buts ultimes de l’abstinence des moines et des nonnes et pourquoi l’onanisme est autant réprouvé par la plupart des courants religieux.

Pourtant la croyance que les moines et les nonnes n’ont aucune sexualité est fausse, en tous cas pour beaucoup, si ce n'est la plupart.

Avec les vœux monastiques, c’est l’aspiration et l’intention qui est prise de tendre vers l’absolu, mais le chemin reste à parcourir.

Celle-ci n’en demeure pas plus une meilleure voie d’approche qu’une vie mondaine, ce n’est qu’une autre manière d’entreprendre le voyage.

A mon sens, en finalité, l’auto-répression est un outil dangereux, peu fiable, qui peu se révéler piégeant ou pire, se retourner contre soi-même, à l’image de certains végétariens prêts à prendre les armes pour imposer leurs vues, s’auto-gratifiant de leur vertu et dévorant leurs légumes plus agressivement que des animaux sauvages mangeant la proie qu’ils viennent de tuer. Ainsi l’ego est.

Comme il est aussi dit : « Les chemins conduisant aux Enfers, sont pavés de bonnes intentions». Il me semble que dans tous les cas, la vertu peut s’avérer être un processus sournois, perfide et piégeant si l’on conserve pour sa propre gloire tous les mérites de ses bonnes actions, ce qui va renforcer cet égo que l’on veut justement dépasser, plutôt que d’offrir tous nos mérites, tel que nous bouddhistes, aux bouddhas, bodhisattvas, yogins et yoginis ainsi que pour l’élévation de la clarté de la conscience de tous les êtres en réalisation de sagesse.

Dans tous les mondes, existent la possibilité d’obtenir l’enseignement d’un être éveillé et d’atteindre l’éveil, étant donné qu’il est dit, que chaque être possède en lui la potentialité, la graine de l’éveil, sans laquelle nous ne pourrions l’obtenir, si cet éveil était un état à l’extérieur de nous.


Malgré cela, mon intuition me dit, que dans les extrêmes Paradisiaque et Infernale, il est très difficile, voir impossible, d’élargir sa conscience et de réaliser la duperie du « Je » et d’atteindre l’éveil.Si bien, que ceux « vivant » dans ces mondes, doivent attendre l’épuisement de leur karma positif où négatif, pour avoir une chance de migrer dans un état de conscience/monde plus ouvert et même obtenir, une vie humaine en une époque et un lieu où est dispensé l’enseignement d’un être éveillé (Bouddha).

Thp / Tindzin Lhawang

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