vendredi 30 octobre 2009

Attention:

Je ne suis pas un maître tibétain mais juste un pratiquant, j'émets des hypothèses venant de ma pratique, par contre je suis honnête dans ma démarche et j'essaie au mieux d'aller dans le sens d'une aide à une meilleure compréhension du bouddhisme tibétain et d’après ma vision, où celui-ci peut nous amener.

D'autres parts je n'attends rien en retour pour mes diverses réflexions, toutefois chacune et chacun est libre de laisser sur ce blog son commentaire, pour autant que celui-ci respecte le point de vue de l’autre même si il n’est pas en accord et aussi que les commentaires ne soient en aucun cas insultant ou diffamant, ce qui enlèverait tous crédit et porterait la honte à son auteur.
En dernier recourt, je me réserve tous droits sur la suppression des messages non désirable.

Pour garantir une cohésion à l'ensemble du texte et de ses chapitres, je vous invite à inscrire vos commentaires sur n'importe lequel des neufs chapitres, en bas du dernier chapitre: "Derniers commentaires réponse à deux internautes"
Condensé de connaissances intégrées en liens à ma pratique journalière:

A l’instar de Sariputra qui au sermon du Pic du Vautour a dit : « Il n’y a ni nez, ni oeil, ni oreille, etc…. ». Ainsi notre corps ne l’est pas. Mais encore, l’esprit, soit : le « Je », qui est constitué de toutes nos actions, bonnes, mauvaises ou neutre, que l’on a faites depuis des temps immémoriaux, développent un corps et simultanément un monde, notre monde, dans lequel «Je» me confronte à d’innombrable autres « Je », qui se croisent selon la même résultante due au mûrissement de leurs potentialités karmiques propres. D’ailleurs il est dit « exister » aussi des karmas collectifs, même un karma planétaire et universel. Pourtant, « pas de Je », au même titre que « pas d’oeil », semble bien exister sur « pas de Terre ».

Comment alors le Bouddhisme explique cela ? Le Bouddhisme dit que la base neutre englobant tout Dharmakaya, est inséparable de l’énergie qui en émane sous forme de Sagesse Sambhogakaya et dont de cette inséparable union, émergent les mondes des formes Nirmanakaya.

Cela n’explique pourtant pas, les raisons du développement des karmas bon-mauvais-neutre, ni l’apparition du Nirmanakaya et des différents types de mondes.

Je crois savoir que la tradition du Bön éternel, un peu en avance sur les théoriciens du chaos et avant même l’apparition du Bouddha, mais partant du même constat, établit qu’il est probable, qu’au point de départ, une émergence d’énergie de lumière et de Sagesse du Sambhogakaya se soit non seulement élevée de la base neutre Dharmakaya, mais qu’injustement cette émergence aurait pris son propre reflet pour « autre », créant ainsi le deux et le début du samsara et du karma, jusqu’à finalement développer la nuée infinie d’identités dont ici sur Terre, nous ne pouvons imaginer et percevoir, qu’une infime part. D’ailleurs dans le Bouddhisme, les allégories ne manquent pas pour expliquer de manière symbolique, cet état de fait.

La plus communément employée étant : « une vague émergeant d’un vaste océan, qui avant de disparaître à nouveau dans celui-ci, prend conscience d’elle-même, comme étant séparée de l’océan d’où elle est sortie ».

A ce point, il semblerait que l’univers s’accommoderait très bien de sociétés éveillées, plus que l’on se retrouve au final, avec une unique Sagesse/Conscience universelle où tous, serions réabsorbé dans le vaste océan du Sambhogakaya, voir du Dharmakaya.

Si ce que je viens de mentionner, ne vient pas de ces traditions, cela vient en tous cas de mon esprit tout comme ce qui suit.

jeudi 29 octobre 2009

Les 6 « Mondes »/Lokas, (catégories):

Maintenant s’impose un petit aperçu de la cosmologie bouddhiste, soit 6 catégories et leur psychologie propre, selon mon interprétation:

4 sans formes : Enfers chaud/froid, Fantômes affamés/Prétas, Titans/Assuras, Dieux/Devas.

2 avec formes : Animaux, Humains/autres Humains et animaux ailleurs.

-Les Enfers :

Point culminant où l’on ne perçoit plus sa propre conscience, prenant à tord celle-ci pour un agresseur extérieur, qu’il faut combattre et détruire.

Exemple: Les suicidés, Incapable de se confronter à la réalité qui les dépasse, ni pratiquer l’échange, souffrance contre bonheur, c’est une fuite en avant où ils retournent contre eux-mêmes leur agressivité, comme seul moyen d’exprimer leur colère et/ou souffrance. Les plus égoïste et lâche d’entres-eux, assassinent d’autres avant où tout en se donnant la mort, comme ceux se ceinturant d’explosifs.

D'un point de vue dogmatique et absolu cela donnerait sens à la position chrétienne en général et à l'église catholique romaine en particulier, consistant à excommunier les personnes s'étant suicidées, interdisant même leur ensevelissement dans un cimetière, même si dans nos contrées la tendance actuelle des églises chrétiennes est de plus en plus compatissante, notamment en acceptant de célébrer un culte et d'accorder leur place dans leurs cimetières aux personnes s'étant données la mort, c'est principalement je pense, par compassion pour les proches survivants, autant pour l'allégement que pour faciliter le déclenchement de leur processus de deuil, que pour le suicidé lui-même, dont le sort est déjà scellé.

-Les Fantômes affamés :

Sont liés à l’avidité et au besoin viscéral d’acquérir des possessions. Leur monde est encore plus aveuglé par l’ignorance et l’agressivité que celui des animaux. Il est en plus, un endroit désœuvré.

-Les animaux :

Bien que vivant dans l’instant présent de l’ici et maintenant, n’en ont pas conscience, la spécificité de leur monde étant l’agressivité, aveuglé qu’ils sont, par l’ignorance. Mon avis est qu’il est très difficile, même si ce n’est pas impossible, qu’une baleine sache qu’elle en est une et qu'elle vit dans l’océan, de même pour un oiseau de savoir qu’il en est un et qu’il vole.

Il me semble également en pré-requis, pour comprendre que notre environnement et nous même ne sommes ultimement que des illusions sorties de notre esprit, avoir acquis la conscience de soi, pour ensuite pouvoir intégrer, que l’on n’est pas.

-Le monde des êtres humains:

Sa spécificité semble être sa position d’équilibre où l’on peut dans l’instant, passer d’un état à l’autre des 6 mondes. Mais il est aussi dit, être le monde le plus favorable et le plus ouvert pour réaliser la Vue dans la Présence et l’insurpassable Eveil.

La Vue nous encre dans l’ici et maintenant de l’instant présent, ce qui rend l’esprit clair et performant.

Notre monde, humains et animaux inclus, sous entend nullement que nous soyons les seules espèces vivantes en trois dimensions et à cette fréquence vibratoire de conscience dans l’univers matérialisé connu.

Ainsi, Namkai Norbu, dans son livre : « Le cycle du jour et de la nuit », p.32, éd. Du Seuil, point sagesse, Sa186, cite l’existence de pas moins de treize systèmes stellaires où l’on préserve et enseigne actuellement le Dzogchen.

-Les Titans :


Monde sans forme, technologiquement surdéveloppé et sophistiqué. Le monde titan se situe entre les humains et les dieux. L’absence étant, l’excès d’illusion du à leur égo exacerbé principalement par leur jalousie.


Etre jaloux….. ? Riez-en. Il n’y a aucun fondement à la jalousie, ni vouloir posséder les avantages de son voisin. De quoi devrait-on être jaloux ? La plupart des êtres sont enfermés dans leur certitude d’exister, d’autres n’ont même pas le développement mental de cette état de conscience. Pourtant tous nous basons nos énergies au maintien et à l’élévation de notre égo par l’entremise de notre «JE». Cependant ultimement, au plus tard à notre mort, chacun, à l’image du papillon et de sa chrysalide, nous devrons abandonner notre « JE » si protecteur, pour un autre conditionnement adapté à notre évolution. La substantialité apparente de notre présente existence, à tout jamais s’évanouira. A ce moment tous les accomplissements de notre « JE », nous serons autant étranger que n’est l’ombre pour la lumière.


Aveuglé par cette folie, jusqu’à la dissolution de tous nos karmas et l’obtention du plein éveil, nous sommes tous éblouis et schizophrène.

-Les Paradis :

Point culminant où, en état extatique, l’on ne perçoit rien existant au-delà de sa propre conscience, que l’on prend d’ailleurs à tord, pour l’environnement paradisiaque lui-même.

Dominance de traits paradisiaques selon mon point de vue:

S’auto-satisfaisant sexuellement soit par frustration, déception, manque de partenaire ou par goût. Eprouvant de grandes difficultés où des incapacités à transmuter le désir en moteur énergétique en vue de poursuivre l’accomplissement spirituel.

Moindre mal par rapport au suicide, car la sexualité qui est un des moteurs de notre monde, peut à mon sens, tout autant faire partie intégrante du chemin et du développement spirituel, jusqu’à l’épuisement de tous désirs, allant jusqu’à l’abnégation de soi au profit des autres.

C’est me semble t’il, aussi un des buts ultimes de l’abstinence des moines et des nonnes et pourquoi l’onanisme est autant réprouvé par la plupart des courants religieux.

Pourtant la croyance que les moines et les nonnes n’ont aucune sexualité est fausse, en tous cas pour beaucoup, si ce n'est la plupart.

Avec les vœux monastiques, c’est l’aspiration et l’intention qui est prise de tendre vers l’absolu, mais le chemin reste à parcourir.

Celle-ci n’en demeure pas plus une meilleure voie d’approche qu’une vie mondaine, ce n’est qu’une autre manière d’entreprendre le voyage.

A mon sens, en finalité, l’auto-répression est un outil dangereux, peu fiable, qui peu se révéler piégeant ou pire, se retourner contre soi-même, à l’image de certains végétariens prêts à prendre les armes pour imposer leurs vues, s’auto-gratifiant de leur vertu et dévorant leurs légumes plus agressivement que des animaux sauvages mangeant la proie qu’ils viennent de tuer. Ainsi l’ego est.

Comme il est aussi dit : « Les chemins conduisant aux Enfers, sont pavés de bonnes intentions». Il me semble que dans tous les cas, la vertu peut s’avérer être un processus sournois, perfide et piégeant si l’on conserve pour sa propre gloire tous les mérites de ses bonnes actions, ce qui va renforcer cet égo que l’on veut justement dépasser, plutôt que d’offrir tous nos mérites, tel que nous bouddhistes, aux bouddhas, bodhisattvas, yogins et yoginis ainsi que pour l’élévation de la clarté de la conscience de tous les êtres en réalisation de sagesse.

Dans tous les mondes, existent la possibilité d’obtenir l’enseignement d’un être éveillé et d’atteindre l’éveil, étant donné qu’il est dit, que chaque être possède en lui la potentialité, la graine de l’éveil, sans laquelle nous ne pourrions l’obtenir, si cet éveil était un état à l’extérieur de nous.


Malgré cela, mon intuition me dit, que dans les extrêmes Paradisiaque et Infernale, il est très difficile, voir impossible, d’élargir sa conscience et de réaliser la duperie du « Je » et d’atteindre l’éveil.Si bien, que ceux « vivant » dans ces mondes, doivent attendre l’épuisement de leur karma positif où négatif, pour avoir une chance de migrer dans un état de conscience/monde plus ouvert et même obtenir, une vie humaine en une époque et un lieu où est dispensé l’enseignement d’un être éveillé (Bouddha).

Thp / Tindzin Lhawang
La suprême méthode afin de s’extraire du Samsara :

La méditation sans objet, Samatha/Chiné/pacification de l’esprit :

Au mieux il faudrait être initié auprès d’un maître confirmé, mais au minimum auprès d’un pratiquant expérimenté, pour ce qui est de la pratique de Chiné.

Comme le Bouddha l’a dit lui-même :« La pratique de Samatha / Vipasana est une pratique de début, de milieu et de fin ».

Ce qui signifie que la méditation Samatha/ Vipasana est une pratique qui évolue au fil de son exercice et nous conduit directement à l’éveil.

1/ reconnaître ses pensées lorsqu’elles s’élèvent.

2/ reconnaître les moments de non-pensée.

3/ reconnaître que l’on peut aussi vivre et fonctionner sans pensée.

4/ de ces 3 reconnaissances émerge aussi la compréhension de l’impermanence d’un « Je» permanent existant par lui-même est une compréhension erronée.

Ainsi:

A/ si il n’existe pas de « Je » éternel intérieur, n’existe donc, aucune entité intrinsèque autonome séparée et absolue par elle-même à l’extérieur. L’illusion est ainsi démasquée.

B/ pourtant au niveau relatif existe bien un « Je », mais celui-ci est uniquement conditionné par les causes karmiques déterminées par nos propres actions.

Si bien, qu’entre deux personnes présentant des conditions favorables identiques de pouvoir recevoir et mûrir l’enseignement d’un être éveillé, celle qui semble la moins bien positionnée, entre une pour qui tout fonctionne facilement dans son existence et une qui connaît difficultés, désillusion et remise en question, cette seconde aura du fait de sa position peut-être plus naturellement demandeuse, plus de chance d’atteindre rapidement la réalisation que celle pour qui tout semble réussir.

C/ si maintenant une personne à la chance de s’élever par la pratique de l’enseignement d’un être éveillé, ce n’est aussi du, qu’au mûrissement de « ses » propres actions.

Mais là aussi, parmi les pratiquants des enseignements bouddhistes, tous ne sont pas logés à la même enseigne, chacun avance uniquement en fonction de son karma.

Le monde humain est donc semble t’il à l’intersection de ceux qui montent et de ceux qui descendent, car il est dit, qu’un être des enfers, une fois son mauvais karma consumé, celui-ci remonte, ce qui est vrai pour lui, l’est aussi pour un être des mondes divins.

Au même titre qu’il est dit, que dans cette vie humaine chacun occupe sa juste place et ne peut prétendre à une meilleure. Ainsi, un coup du sort devrait être vu ultimement comme un allégement de notre karma négatif, donc vu comme un facteur positif. Cela ne veut pas dire que l’on ne doive manifester aucune colère, dépit où que l’on aye pas le droit de ce défendre.

Ceci devrait nous pousser à bien réfléchir sur nos actions, car si nous ne pouvons pas prétendre à une meilleure place que celle que l’on occupe en ce moment même dans ce monde, si nous persévérons à produire de mauvaises actions comme poursuivre des buts futiles, faire consciemment du tord à autrui ou de tout faire pour conserver une position haute vis-à-vis de l’autre, tout en se disant, peu importe quel prix on va faire payer à autrui, il y a alors fort à parier, que pour ce qui sera de la prochaine incarnation, notre situation sera péjorée par rapport à ce qu’actuellement nous vivons, car il est aussi dit, pour illustrer à quel point cette vie humaine est rare et précieuse, que si l’on imagine une tortue de mer traversant l’océan, sur lequel flotte une bouée, partant qu’une fois tous les 100'000 ans, celle-ci remonte en surface pour respirer, la probabilité d’obtenir une vie humaine par rapport à toutes autres conditions et équivalente à ce que la tortue une fois sorte la tête de l’eau au milieu de la bouée.

De mon point de vue, ce qui sépare un être réalisé de celui qui est en recherche de cette réalisation, n’est que la clarté de sa Vue dans la Présence, son niveau « non voilé » de perception de l’environnement.

Ainsi du point de vue de la vérité absolue et de la réalisation, mon intuition me dit que n’existe ni samsara, ni nirvana, ni bon ou mauvais karma.

A partir de là, on pourrait aussi affirmer que le nirvana n’a d’existence que du point de vue du samsara, mais pas au-delà.

Ainsi qu’il est dit, pour les pratiquants du Dzogchen, une fois la Vue élevée en Présence, l’émergence des pensées sont indissociables de l’émergence de la Sagesse du Sambhogakaya, qui est lumière intérieure.

Une pratique, l’échange bonheur contre souffrance:

Avec l’inspiration vous prenez la souffrance des mondes et d’autrui en vous et par l’expiration vous offrez aux mondes et à autrui du bonheur. Ainsi vous pouvez offrir un endroit plaisant où vous voudriez vous-même vous trouver où vous pouvez offrir le monde comme étant effectivement la terre pure des Bouddhas, où vous pouvez aussi offrir votre conscience non voilée qui est elle-même, comme je le pense, la véritable terre pure.

Quoique vous offriez de positif et d’heureux bonheur, cela vous apportera une plus grande stabilité dans votre vie et dans vos actions, ainsi que la paix intérieure.

Cette pratique peut se décliner pour l’échange dans beaucoup d’autres situations, tel que la colère, lorsque l’on est coincé sur la route dans un bouchon.

Fonctionnement que j’ai découvert par ma pratique :

Lorsque l’on entre dans de l’eau froide, avec l’expiration vous expulser toute la chaleur contenue dans votre corps et avec l’inspiration vous vous remplissez de tout le froid et inversement, si vous avez trop chaud, par exemple au sauna.

De mon point de vue c’est une pratique qui est bonne à appliquer lorsque il n’y a rien d’autre à faire, par exemple si l’on assiste à un conflit où l’on ne peut pas intervenir personnellement même si l’on est présent, c’est bon de faire cette pratique, vous pouvez aussi la faire lorsque par exemple vous avez une ou des personnes en difficultés dans un autre pays, ou malade, ça marche dans beaucoup de situations.

Toutefois, si nous entreprenons ces pratiques en pensant être une bonne personne, où en espérant retirer du bonheur de ses propres bonnes actions, nous risquons fort de se retrouver coincé pour un temps infini dans un Paradis, qui reste lui-même assujetti au cycle des naissances et des morts, du samsara et donc de la souffrance.

L’important dans le don, c’est de conserver une intention désintéressée de toute récompense en retour. C’est pour cette raison qu’à la fin d’une session de pratique il est important de dédicacer a autrui, aux bouddhas, à nos maîtres et à tous les êtres, les mérites de nos actions positives et de nos pratiques, autant qu’il est vrai pour celui qui à pris les vœux de bodhisattva, d’aspirer à renaître encore et encore dans le samsara et plus particulièrement dans le monde humain qui est son terrain d’action. Alors que la culture de son propre bonheur au détriment d’autrui conduit à la souffrance, car le désir de toujours plus de bonheur, jamais nous apaise, nous comble, ni ne nous rempli.


Celui qui a écrit et revu ces lignes du samedi 14 au lundi 16 mars 2009 est un piètre pratiquant, qui n’a aucune réalisation, à peine l’amorce de quelques lambeaux de compréhension. Néanmoins, il dédie l’ensemble des éventuels mérites de ses pâles connaissances et de ses fumeuses explications au bien être de tous les êtres et à l’accomplissement des desseins des Bouddhas, Bodhisattvas, Yogins, Yoginis, ainsi qu’à tous les pratiquants du Dharma.


Thp/Tindzin Lhawang
Le lâché prise :

A mon sens, le mot d’ordre de la méditation, c’est le lâché prise. Il faut même arriver à lâcher prise sur le fait de savoir si l’on fait une bonne méditation ou pas. En fait de ce que je crois, c’est qu’il n’y a jamais de mauvaises méditation, que vous soyez dans une méditation avec ou sans pensée, il ne faut même pas avoir l’intention d’éradiquer les pensées, elles viennent.

Il faut même lâcher l’idée que ces pensées partent. A mon avis il est aussi important de lâcher prise sur sa posture et ne pas nous efforcer de maintenir à l’excès une posture qui nous fait mal et ne pas avoir de retenu à bouger si nécessaire pour trouver une assise plus confortable, tout en essayant de demeurer dans la Vue, la Présence de Rigpa.

Mon avis étant que si l'on résiste trop, dans un sens d'exprimer trop un vouloir s'accrocher, soit le cran juste en dessus de la ténacité du coeur à l'ouvrage, le risque est important de renforcer l'égo que l'on cherche justement à "dissoudre".

Lâcher prise aussi sur l’idée de ce qu’est un bon pratiquant, un bon méditant, de ce qu’est une bonne pratique, de la pratique juste, ou l’idée, la pensée, que ce n’est pas pour nous, que l’on y arrivera jamais, donc lâcher prise sur la colère qui peut survenir en nous lorsque notre corps nous envoie un fort signal qu’il a mal, qu’il n’en peut plu, qu’il faut bouger, pourquoi l’on arrive pas à dépasser ses courbatures, les tensions de notre corps et pourquoi toutes ces pensées viennent encore et encore m’assaillir.

Tous ces concepts forts utiles, ne sont que des pistes, des degrés, des jalons importants, nécessaires mêmes, un langage à l’intention du pratiquant. C’est un peu comme la croissance d’un enfant, voilà il a trois ans, il est dans la toute puissance, à sept ans c'est l'âge de raison, oui l’adolescence est difficile, ou c’est un adulte père de famille, il est responsable.

Pour ma part, je trouve qu’une des principales difficultés réside de n’avoir pas le choix de devoir travailler simultanément sur deux plans en même temps ( voir ci-dessous Appendice 1). D’une part devoir éprouver notre karma, comprenant les pensées, émotions, interactions avec les autres, le monde, l'univers, tout en s’assimilant à la pratique. Mais en même temps, si il n'y avait pas cette difficulté, il n'y aurait probablement rien à pratiquer ou sur quoi pratiquer.

Lâcher prise est un terme, tout comme lorsque l’on dit, ceci est le Dharmakaya, ceci est le Sambhogakaya, ou j’essaie d’atteindre la Bouddhéité ou le corps d’arc-en-ciel, le yoga du sommeil, ou la bonne pratique de samatha, tous ces concepts seront à la fin, à surmonter et à laisser tomber, car il faut à mon sens même lâcher prise sur le concept que l’illusion est l’illusion, il faut lâcher prise sur tout, car se ne sont pas des objets que l’on attrape, que l’on peut saisir et s’emparer.

Lâcher prise aussi sur l’illusion lorsque l’on se dit : Aaaah ! Là je vois bien que tout ce qui m’entoure est illusion et je vois bien que je me rêve.

Je dirais qu’il faut aussi lâché prise sur le lâcher prise, ou plus exactement sur l’idée que l’on se fait de ce qu’est le lâché prise correct, où ce qu’est sans pensée, où ce qu’est la réalisation.

Il y a cette fameuse histoire d’un royaume himalayen, il y a longtemps, ou l’eau était polluée et où l’effet de ceux qui buvaient cette eau, devenaient fous.

Le Roi qui ne voulait pas sombrer à son tour dans la folie, fit faire de grande réserves d’eau non polluée par cet étrange sortilège, jusqu’au jour où tous ces sujets jusqu’à ses proches et ses ministres, tous sans exceptions finirent par boire de cette eau.

A ce point il s’est rendu compte qu’il ne pouvait plus du tout entrer en communications avec son peuple et ceux proches qui l’entouraient.

Le Roi finalement cessa de s'accrocher à ses peurs, lâcha prise et bu de cette eau et pu à nouveau communiquer avec tous ses sujets.


PS: Je ne connais qu'une seule pratique chrétienne, mais qui me semble t'il n'est pas usitée par les catholiques, mais qui peut-être d'un certain point de vue pourrait s'apparenter à une tentative de s'exercer au lâcher prise, soit: le parlé en langue. Mais je note cette information uniquement par souci d'équité, car je n'ai pas la moindre idée, ni reçu aucune information, ni confirmation de la justesse de l'hypothèse que j'aborde ici.


Le lâché prise - Appendice 1:


Je commence par la fin, tout nous ramène à un point.

Non seulement nous sommes confrontés quotidiennement à l'obligation de faire à chaque instant des choix, mais nous dépendons également des choix des autres et des réponses qu'ils nous renvoient, éventuellement suite aux actions que l'on a mèné et qui par nos choix touche leur sphère.

En fait, nous pratiquants bouddhiste, sommes pris en sandwich entre deux hélices (roues) samsariques, distinctes et notre propre hélice (roue) de pratiquant bouddhiste. Ces deux premières hélices à pales multiples, tournent constament chaque instant, leur bruit est assourdissant, c'est un grand manège fou et délirant de confusion. La première de ces deux hélices est notre vie samsarique, notre JE, notre moi, notre égo.

La seconde hélice samsarique, c'est l'ensemble comprenant ici tous les autres humains, les animaux et plus globalement tout notre univers matériel connu, composé des étoiles, des planètes, des trous noirs, des galaxies, du vide interstellaire, de toutes les autres particularités astronomiques et autres vies extraterrestres et naturellement où notre hélice personnelle y est incluse.

Ces deux hélices samsarique supperposées tournent à une vitesse phénoménale dans le même sens.

Puis entre ses deux hélices / roues, se trouve une troisième, aussi à pales multiples (chaque pale équivaut à un point de vue d'angle différent), qui bien que tournant aussi à une très grande vitesse, tourne néamoins dans le sens inverse des deux précédentes, c'est notre hélice de pratiquant bouddhiste.

Si nous pouvions voir cela d'un point de vue extérieur, nous verrions un ensemble d'une complexité extrême, un peu à l'image de la machine du CERN, le grand collisionneur à Hardyon, que manipule les physiciens qui se sont lancés dans la recherche de l'ultime particule se trouvant au départ de la chaîne de la matière, ce qui à mon sens est une vaine recherche, sans limite ni fin, auquel il n'arriveront sans doute jamais à trouver la réponse ultime.

Ainsi vivant dans cet ensemble complexe, nous sommes continuellement, la plupart sans le savoir, sous le jouc d'une double contrainte double.

Dans cette vision globale, tout m'apparaît comme étant simultanément le centre et la périphérie et lorsque l'on est les deux à la fois, le centre et la périphérie, alors ça s'annule.

Ce n'est pas quelque chose qui amène à une explication, ça se ressent et ça ce vit.

D'un autre point de vue (vous vous souvenez, les pales multiples), la manière la plus accessible de le dire, c'est qu'il n'y a ni centre, ni périphérie. Il suffit de demeurer, d'être juste là..... Aaaah!

Thp / Tindzin Lhawang - le vendredi 30 et samedi 31 octobre 2009
Actions karmiques:

Formation des pensées:

Dans le bouddhisme tibétain il est dit que l’ensemble de nos pensées sont constituées de trois énergies, appelées aussi les 3 poisons, qui tout comme les trois couleurs de base jaune, magenta, rouge, combinées entre elles à divers degrés donnent l’ensemble de celles-ci, plus le blanc pour les couleurs, lorsqu’elles sont toutes associées.
Ces trois énergies sont: Le désir, l’ignorance et l’agression.

Les actions:

Dans le bouddhisme tibétain il est encore précisé que toutes nos actions forment notre karma qui représente la « coloration » de cette présente existence, soit l’ensemble, la résultante de toutes nos actions passées qui en sont la cause. Les actions formant le karma sont de trois types différents:
Les mauvaises, les bonnes et les neutres.
Pour ma part, j’en tire une hypothèse venue de l’intuition de ma pratique, qui confirmerait encore l’infinité des combinaisons dont parle le bouddhisme tibétain, sa justesse et sa véracité.
Mauvaises ou bonnes actions:

Conduite contre/ vers une personne qui vous a fait du bien ou qui ne vous veux que du bien.
Conduite contre/ vers une personne qui vous a fait du mal ou qui ne vous veux que du mal.
Conduite contre/ vers une personne qui ne vous a rien fait, vous ignore.

L’action neutre ne génère dit-on aucun résultat karmique. Pour ma part je me demande si elle ne serait tout de même pas, colorée d’ignorance.

A partir de ce constat mon classement des pires actions aux « meilleures » serait le suivant :

Du pire:

Mauvaises actions,

1/ Conduite contre une personne qui vous a fait du bien ou qui ne vous veux que du bien.
2/ Conduite contre une personne qui ne vous a rien fait, vous ignore.
3/ Conduite contre une personne qui vous a fait du mal ou qui ne vous veux que du mal.
Actions neutres, soit non action, selon moi teintées d’ignorance.

Bonnes actions,

4/ Conduite vers une personne qui ne vous a rien fait, vous ignore.
5/ Conduite vers une personne qui vous a fait du bien ou qui ne vous veux que du bien.
6/ Conduite vers une personne qui vous a fait du mal ou qui ne vous veux que du mal

:Au meilleur.

Certainement que l’on pourrait étendre plus loin, dans le sens qu’une certaine personne pense ou justifiera son action en disant avoir voulu faire bien ou du bien, alors qu’en réalité son action aura amené une catastrophe, une autre s’en voudra où on lui en voudra d’avoir mal agit alors que son intervention aura été correcte. Une troisième justifiera son inaction quitte à mentir pour s’en sortir.
Ainsi, à condition de ne céder ni aux représailles, ni à la vengeance et ayant le moins possible recourt aux actions négatives, tout ce que nous endurons dans cette existence, nous en libère d'autant pour la suivante.

Situation karmique complexe suivante, souvent donnée en exemple:

A une époque où le Bouddha Sakyamuni n’était encore qu’un bodhisattva, il était le passager d’un bateau. Sur ce bateau des passagers clandestins furent découvert. Le capitaine demanda à son équipage de jeter par-dessus bord les clandestins.
C’est alors que le Bouddha Sakyamuni qui n’était encore qu’un bodhisattva, tua le capitaine.
Cet acte aux conséquences karmiques des plus négatives, normalement aurait du entraîner le futur bouddha par un passage dans les enfers, mais en fait, dans ce cas précis, il s’avéra que l’intention du bodhisattva était une pure compassion.
Explications :
En tuant le capitaine, le bodhisattva sauva les clandestins, puis empêcha le capitaine ainsi que les membres de l’équipage de supporter eux-mêmes un très mauvais karma pour le meurtre des clandestins, étant donné que le capitaine fût tué, d’un coup il fût libéré de quasiment tout son karma négatif qu’il avait accumulé depuis des temps incommensurables et dès l’instant de sa mort, il se retrouva dans une terre pure où il bénéficia directement des enseignements d’un bouddha et rapidement obtenu la réalisation.
Ainsi au final, le bodhisattva par cet acte de compassion, obtenu une grande quantité de mérites positifs.
XXXXX
Selon ma vision, pour réussir une action négative, il faut au préalable disposer de karma positif.
L'acte négatif épuisera le karma positif et augmentera le karma négatif et pour la victime se sera un allégement de son karma négatif, donc ultimement positif.
L'augmentation ou la décharge de karma est en fonction de la sévérité de l'acte et de la réparation ou non du préjudice.
Inversement, les conséquences d'un acte positif, amenuisera le bon karma de celui visé par cette action et augmentera le karma positif de celui qui a produit l'action.
Cependant, une action menée à l'attention d'une personne qui n’est plus attachée au Samsara, exemple: Arhat, certains Bodhisattvas, Bouddhas. Tous les résultats produits, bons ou mauvais, rejaillissent sur l'auteur.

Je vais affiner mon propos, car autrement cela donnerait ceci: une action négative contre un individu amène une perte de son karma positif et augmente son karma négatif, mais si par effet miroir l’on comprendrait à tord que l’on prend en retour l’effet ultimement positif de la mauvaise action que l’on a faite à la victime, c’est mal comprendre.
En fait, l’effet de la mauvaise action sur la victime est inopérant, étant donné que l’être visé n’est plus soumis au karma du fait de son élévation spirituelle et de son aptitude à déjouer les pièges de l’égo et de l’illusion.

Par contre étant donné que rien ne se perd dans notre univers, celui qui lance une action négative contre un tel être, au minimum double l’accumulation négative et dans la même dynamique celui qui lance une action positive.
Sur un tel être, au minimum cela double son accumulation de karma positif. Voilà pour ma part, la bonne compréhension.
Ainsi selon les enseignements, ce que mon intuition perçoit aussi comme juste, personne n'est envoyé en enfer par un dieu où un démon, c'est uniquement soi-même qui nous y installons.
Au moment de notre mort, notre conscience projette devant soi, à la façon de ce qu'il se passe durant nos périodes de rêves/ cauchemars, des images que le plus souvent l'on ne définit pas durant leur défilement comme sortant de notre propre conscience, mais comme étant quelque chose extérieure à nous, ce qui est aussi ce qu'il se passe durant notre vie diurne et qu'avec la méditation Samatha, l'on découvre et apprenons à intégrer dans notre conscience et notre vision.
C'est alors, pour un être porteur d'actions très négatives, qu'elle n'identifie pas ses propres projections haineuses comme venant d'elle, mais comme extérieure à elle. Sa conscience se bat contre elle-même et cette "personne" se retrouve ainsi de facto en enfer.

A l'opposé, une personne ayant fait beaucoup d'actions positives, mais n'ayant fait aucune dédicace, ni don en pensées de ces actions positives, par exemple pour le bien de tous les êtres, à sa mort, les visions paisibles enivrantes et paradisiaques ne seront pas non plus reconnues comme venant de sa propre conscience et cette personne sera projetée dans un paradis.
Les extrêmes se rejoignant, à ce que mon intuition me dit, est qu’aucune avancée ou développement spirituel n'est vraiment possible, en enfer, ni au paradis. Les êtres "vivants" dans ces sphères, doivent attendre d'avoir consumé une grande partie de leur karma positif ou négatif, afin de pouvoir à nouveau migrer dans les différents autres mondes du samsara, qui selon les enseignements bouddhistes sont dégressivement:
Paradis, Titans, Humains, animaux, fantômes affamés, enfers chaud/froid.

Travaillant à l'intérieur du Samsara mais n'étant plus attaché à l'illusion de celui-ci, l'on trouve les êtres de lumière, tels les Bouddhas.

Selon ce que j’en sais, Le Bouddha ne parlait pas de bouddhisme, mais décrivait ses techniques de méditations et ses préceptes afin que chacun ou chacune puisse atteindre l’éveil, de:
La marche avec Brahma.

Hors dans l’hindouisme, il faut savoir que Brahma occupe la place de Dieu suprême, mais aussi que dans l’hindouisme, ce Dieu est représenté sous des milliers de facettes qui forment l’ensemble du panthéon de l’hindouisme.

Mes réflexions m’ont amené à penser que l’hindouisme est une représentation de ce que l’ensemble des êtres sont vis à vis de dieu ou selon le bouddhisme, vis à vis du Dharmakaya qui est définit dans le bouddhisme, la base incréé, non née, sans début ni fin, sans couleur, ni forme, ni haut, ni bas, etc, d’où pourtant tout émerge.
Autrement dit, chaque phénomène s’élevant dans notre univers, comprenant les mondes des formes et ceux du sans formes, ne serait qu'un reflet, une de ces milliers de facettes, à l'instar de ce que sont les divinités du panthéon hindou, vis à vis de Brahma.
Mon intuition est qu'un être "vivant" dans un monde d'esprit, se voit autant réel que nous mêmes dans un monde que notre esprit nous fait appréhender comme étant matériel, alors qu'ultimement il est dit que nous devrions nous appliquer à voir notre monde comme un monde de rêve identique au monde de nos nuits et que l’on devrait assimiler et appréhender chacun d’entre-nous, la vision diurne de notre monde, comme nous nous rêvons, à l’image et à l’idée que l’on peut se faire dans notre monde « matériel », d’un monde du sans forme, un monde d'esprits.
Dans cette perspective clairement définie, mais comprenant des termes différents, il y aurait une certaine analogie qui ne rendrait donc pas antinomique l’idée de l’existence de Dieu, à cela prêt, qu’il faudrait tout de même ajouter qu’en humanisant et matérialisant la base neutre qu’est le Dharmakaya, le risque serait grand qu’en voulant créer un chemin d’accès symbolique et représentatif à la portée de tous les êtres, humains en particulier, que ceux-ci croient qu’existe un créateur, qu’ils et elles se voient comme étant ses créatures faites à son image et donc qu'ils et elles se croient immortels, ce qui d’ailleurs, est le principe de base des religions théistes, qui de ce point de vue-là, à mon sens, sont toutes dans l’erreur la plus profonde et ne peuvent amener leurs pratiquant qu’à un cul-de-sac, mis à part quelques êtres qui pour la plupart, ne s’élèveront qu’à partir de pratiques ésotériques que l’on trouve dans différents courant religieux, mais malheureusement semble t’il plus, en tous cas pour les croyants laïcs, dans l’église Catholique Romaine.

Ainsi du Dharmakaya, la base de la totalité, émerge la luminosité Sambhogakaya et de l’union des deux émerge le Nirmanakaya, notre monde, le monde de la forme.

Mais ces trois notions sont indivisibles, tout comme il est dit Samsara (la roue des existences comprenant les six mondes) et Nirvana, sont les deux cotés de la même pièce, ce qui signifie que ce point de vue n’est valable que du point de vue d’un être réalisé, donc non attaché à l’illusion, le Samsara et le Nirvana sont des concepts à l’attention des personnes étant encore dans l’apprentissage, mais pour les êtres réalisés cette distinction tombe.

Autrement dit :Le Samsara et le Nirvana n’ont d’existence que lorsque l’on est dans la dualité du sujet et de l’objet, c’est clairement un point de vue dualiste, donc samsarique, mais pas au-delà.
Pour un être se trouvant dans la présence de la Vue Dzogchen, de mon point de vue, n’existe ni samsara, ni nirvana.
Thp/ Tindzin Lhawang /Mars 2009
Actions karmiques - Appendice 1:
Il est dit, que pour que le karma mûrisse, que soit réunies les conditions secondaires.
Mon hypothèse sur ce point, serait la suivante:
Déjà il est dit que chacun occupe la place, la seule possible et la meilleure qu'il puisse obtenir dans tout l'univers. Cette place est donc la traduction, le résultat du cumul additionné mis en balance, de l'ensemble de nos diverses actions à ce point de notre évolution, soit notre température et notre coloration.
Ainsi, dès notre naissance qui n'est pas du tout due à un quelconque hasard, ni volonté divine suprême, des choix se présentent à tous instants à nous.
Bien sûre, à nos début nous pourrions affirmer que ce n'est pas le cas, que c'est la responsabilité de nos parents et si il y a faute, que la responsabilité leur en incombent, où ceux qui les remplacent et qui assurent notre charge, mais étant donné que selon le bouddhisme nous n'occupons, naissance incluse, que la seule place qu'il est possible que l'on puisse obtenir dans tout l'univers, cela implique également et obligatoirement ceux qui à notre naissance nous entourent.
Maintenant imaginons nos vies actuelles où nous sommes tous confronté chaque instant à devoir prendre des décisions et donc faire des choix, admettant que vous trouvant sur une route et que surgit une intersection, vous êtes donc confronté à un choix multiples, allez-vous prendre sur la droite, sur la gauche, rester sur place (action karmique neutre) où même revenir sur vos pas?
Bien sûre, ici je force consciemment le trait pour l'exemple, tout un chacun ne sait que trop bien, que sur la durée de son existence, même si celle-ci est brève, les situations et les voies prisent sont rarement linéaires et rectilignes, nos vies ressemblant plutôt à des sorties d'autoroute multiples avec un enchevêtrement d'intersections et de croisements, voir de détours nous ramenant parfois en arrière, etc... Mais bon.
Donc, suivant ma démonstration, disons qu'en fonction de votre choix, imaginons qu'une des voies prises vous amènera plutôt une existence heureuse, facile, généreuse, insouciante, avec en dominance plus de bonheur.
L'autre par contre par opposition, ne vous rapportant qu'ennuis, tristesse, pertes diverses et désillusion, soit plutôt une existence portée sur la malchance, le désespoir, la souffrance et le malheur.
A ce point nous pourrions en déduire qu'une personne ayant eu plutôt une vie heureuse et facile, aura donc plus entamé son potentiel de karma positif et risque ainsi d'obtenir une incarnation à venir plus rude, qu'une personne ayant vécu des expériences moins satisfaisantes, voir une vie douloureuse et remplie de malheurs, aura plus épuisé de karma négatif qu'entamé ses potentialités positives, obtiendra probablement une incarnation suivante plus légère, heureuse, voir riche, indépendamment de sa balance de départ.
Par contre, toute ma réflexion n'a de valeur que si l'on omet pas de tenir compte du lieu et de l'époque et où se situe la moyenne bonheur / malheur pour ces paramètres, ainsi qu'additionné et / ou multiplié par le type, la fréquence, le nombre et l'intensité des actions bonnes, mauvaises ou neutres, que cet individu aura commis durant sa présente existence, contrairement à certaines croyances qui transmettent que tout est déjà inscrit, qu'il n'y a qu'à s'en remettre aux mains de dieu, car celles-ci, à ce que je crois, plus que de déresponsabiliser l’individu, l’amène insidieusement à suivre toutes formes d’injonctions fanatiques et/ou intégristes, sans que celui-ci ne puisse remettre en cause aucun principe du dogme, sous peine de sanctions, comme les coups de fouets, l’exclusion provisoire / l’emprisonnement, le bannissement et des sanctions pouvant aller même jusqu’à la peine de mort pour reniement de sa foi.A mon sens, c’est ce que l’on nomme communément, une dictature.
Ainsi comme il est dit, le karma, ce qui me semble juste, n'est jamais inscrit, ni prédéterminé durant l'ensemble de nos vies successives, mis à part comme déjà dit plus haut, l'époque et le lieu où l'on naît, qui correspond à l'unique endroit d'où l'on peut repartir, en fonction de la somme et la balance de nos actions antérieures, selon moi, ce genre de décisions auquel l'on doit tout le temps faire face dans notre quotidien, fait donc appel à notre libre arbitre.
Précision :Pour moi, cette digression n'est valable que du point de vue samsarique (vu de l'égo).
Thp/ Tindzin Lhawang, le mercredi 28 octobre 2009
Actions karmiques - Appendice 2:
Comme pour l'Appendice 1 de Lâché prise, je commence par la fin. Tout nous ramène à un point.
Nous avons fait un choix, commis une action qui a créer un certain karma en latence. Si je prends une image, c'est comme des atomes de matière libre. Ces atomes libres, remplissent tout l'univers. Ils se croisent, s'entre-choc, se repoussent et quelques fois, en fait la plupart du temps, s'associent créant ainsi les différents composants chimiques où de la matière.
Ma seconde image est, lorsque les atomes s'associent, c'est comme l'éclosion, le mûrissement, la frutission du karma, ce dont parle dans les enseignements lorsque un karma latent s'élève, c'est la cause secondaire de ce karma.
Certaines actions entraînent un mûrissement instantané du karma, c'est immédiat où cela peut se passer plutard dans cette même existence, la vie suivante où beaucoup, beaucoup plus tard.
De cette analyse j'en déduis qu'il n'y a ni plan pré-établi, ni anarchie, dans le sens où me semble t'il, tout découle de causes et d'effets, mais que dans le même temps, à chaque instant nous avons notre libre arbitre de faire tel ou tel choix. Ainsi de toutes ces associations de karmas découle une complexité extrême.
Cela devient tellement compliqué, qu'à ce point, la seule chose que l'on puisse faire pour s'en sortir, c'est réduire au plus petit dénominateur, c'est à dire juste demeurer là, ici et maintenant dans la Vue, la Claire conscience nue et sans artifice de l'instant présent, Rigpa.
Cela me semble être à l'aune de mon ressenti actuel, la seule manière de pouvoir appréhender le tout.
Thp / Tindzin Lhawang, le vendredi 30 et samedi 31 octobre 2009
L’Offrande du mandala:
(Selon courte pratique préliminaire du ngöndro - Sogyal Rinpoché - Rigpa 1987)
Le texte:
Le sol est purifié par de l’eau parfumée et parsemée de fleurs,
Il est orné du Mont Sumerou, la reine des montagnes,
Des quatre continents, de l’univers, du soleil et de la lune.
L’imaginant comme les champs bénis des Bouddhas je l’offre :
Par la vertu de cette offrande, puisse tous les êtres atteindre,
Ici et maintenant, le bonheur de cette terre pure.

Après bien des années de pratique, je vous livre ce dont j’ai eu l’intuition et qui s’intègre parfaitement dans l’ensemble de l’enseignement du Bouddha.
Dans un premier temps je m’imaginais que la Terre Pure, selon la lecture littérale du texte de l’offrande du mandala, était notre monde et tout l’univers.
Ma perception actuelle est que la Terre Pure n’est plus un lieu mais l’esprit, la conscience qui perçoit l’environnement comme étant la Terre Pure (Cela s’inscrit assez bien dans l’esprit de Trekchö, qui invite le pratiquant à reconnaitre que tout l’environnement est une illusion, où comme selon le Tögal, que tout l’environnement n’est que notre vision, que cela sort de notre esprit).
Aspect pratique :
Comment s’est effectué pour moi le passage d’une vision à l’autre ?
C’est inexprimable, inexplicable… Aaah !.... à un moment ça s’élève.
Voir également : p. 203 à 217, chapitre 15 : Trekchö et Thögal du livre de Tendzin Wangyal « Les prodiges de l’esprit naturel », édition du Seuil, point sagesse, Sa 151.

Donc pour moi, la Terre Pure serait notre conscience non voilée dès l’origine, mais qui nous apparaît pas actuellement, car recouverte par les voiles de notre égo, du à nos empreintes karmiques depuis des temps immémoriaux.

Ainsi pour retrouver sa conscience non voilée, chacun doit travailler à son rythme, par exemple avec une technique d’attention comme l’est Samatha.

Toutefois, il n’est pas possible de pratiquer l’offrande du mandala ainsi, là j’en ai juste fait une présentation culturelle et intellectuelle, car pour la pratique il vous faudra en plus la visualisation, même si vous la personnalisé par la suite, puis le mûdra (figure représentative que l’on obtient avec les mains) et surtout la formule phonétique tibétaine, qui est de loin pas l’élément le moins important.
La langue tibétaine est basée, inspirée du sanskrit et le sanskrit a été réalisé par des personnes ayant découvert que certains sons produisaient certains effets sur notre corps et notre centre énergétique.
Selon mes souvenirs, c’est à partir de cette base que l’hindi et le tibétain ont été construits.
Ainsi, certains êtres suffisamment évolués spirituellement sont à même de former des ensembles de sons et carrément des ensembles de mots, une phrase ou même un texte. Ces ensembles sont appelés mantras, tel celui des cent syllabes de Vajrasattva, qui a pour fonction de libérer et de purifier nos nœuds énergétiques, les chakras. Il est dit dans le bouddhisme, que notre corps compte pas moins de 72'000 canaux énergétiques subtiles.

C’est pour cela qu’existent aussi des moulins et des drapeaux à prières qui ont pour fonction de répandre dans le vent, les mantras imprimés ou incrustés dessus.

Il est aussi dit des enseignements bouddhistes, que la plupart sont auto-secret.
La signification que je porte à cela, serait que même si l’on nous dévoile et l’on nous explique ceux-ci de la manière la plus claire et complète possible, tant que par la pratique nous ne l’avons pas intégré, leur sens ultime, nous échappe.
Pourtant comme il est dit : il n’est pas vain d’en prendre connaissance, car ces textes s’imprimeront en nous, si bien que cela est déjà un pas vers la réalisation.
Espérant que mes brèves explications éloigneront la souffrance et ses causes et apportera le bonheur et les causes du bonheur à tous les êtres.

Thp/Tindzin Lhawang - juillet 2009

PS : Pourtant cela n’est pas les explications des pratiques ultimes Trekchö et Toghal, dont pour ma part à ce jour, je n’ai reçu aucune initiation, bien que j’en ai déjà par ma pratique, expérimentés sans le savoir lorsque cela s’est produit, certains aspects.

Pour allez plus loin dans la voie Bön je vous conseille aussi:
« Les Sphères du Cœur » - Enseignements Dzogchen dans la tradition Bön. Ed. : Les Deux Océans – Paris – avril 1999, par : Shardza Tashi Gyaltsen ; traduit et commenté par : Lopön Tenzin Namdak.
Commentaires que j’ai laissé sur différents blogs d’internet:

Je voudrais vous livrer ci-dessous une hypothèse issue de ma pratique spirituelle en lien avec les textes du bouddhisme tibétain.

Ainsi premièrement, Le Bouddha de notre temps l’a dit lui-même, tout est illusion.

Secondement, notre esprit est comparé à un océan dont les vagues seraient nos pensées, d’autres fois notre esprit est imagé sous la forme du ciel, le soleil qui brille est la reconnaissance de notre esprit clair, notre conscience non voilée ni obscurcie par nos pensées soit un état nommé Rigpa / la réalisation et où les nuages représentant les pensées, ne nous laisse pas apercevoir celui-ci. L’image de l’océan peut-être assimiler aussi au Dharmakaya qui est la base de tout dans l’univers et les vagues sur celui-ci étant tout ce qui émerge de la base primordiale qui englobe tout.

Troisièmement, dans le bouddhisme tibétain, il y a un cycle d’enseignements qui traitent de yogas que l’on peut expérimenter durant la nuit lorsque l’on dort, qui sont les yogas du rêve et du sommeil, car il est dit que durant nos états de rêves et les phases d’endormissement, la similitude avec la dissolution des énergies de notre corps au moment de notre mort est pareil.Ainsi, un des conseils afin de se préparer à la pratique de la nuit, est que durant tous les moments de notre état de veille, nous nous voyons comme étant entrain de nous rêver et ainsi de mettre en pratique le tout est illusion du Bouddha Sakyamuni lui-même.

D’ailleurs la phase finale des enseignements bouddhistes est la réalisation du corps d’arc-en-ciel où le corps du pratiquant se dissout en lumière et dont ne reste que les ongles et les cheveux, car ce sont les deux éléments de notre corps, qui après notre décès continuent encore à pousser et qui donc font partie du Samsara et de l’illusion.

Partant de ces trois points, à l’endroit où nous sommes tous ici sur Terre, de la plus petite bactérie aux êtres les plus évolués, tant que nous nous accrochons à la notion d’être comme Descartes l’a dit avec son célèbre : « Je pense donc je suis », des entités séparées les unes des autres, mettant en avant nos individualités, nos égos (cela nous savons tellement bien le faire), jusqu’aux despotes et autres tyrans, qui à cette seconde même, vivent et respirent sur notre Terre, nous continuerons à nous enfoncer et à nous débattre dans la matière, ce que le bouddhisme appel le Samsara.

Pour parler d’une autre tradition, les aborigènes d’Australie, voir les indiens Hopis et certainement d’autres qui ne me viennent pas ici à l’esprit, certains de leurs grands prêtres ou autres chamans, disent par la pensée, avoir traversé notre galaxie, jusqu’aux confins de l’univers.

A ce point, je sais bien que j’en ai déjà fais hurler plus d’un, mais avec ce qui va suivre, heureusement l’inquisition n’existe plus sous sa forme barbare et matérielle d’entant, bien que l’esprit de cette pratique à mon sens, subsiste insidieusement encore actuellement. Autrement je finirai pour sûre sur le bûcher, alors qu’actuellement au pire, je vais être accusé d’être une personne sectaire du New âge, c’est tellement plus facile de faire disparaître quelqu’un en le stigmatisant, le diabolisant et en le calomniant, celles-ci bien connues efficaces mais grossières, sont des pratiques de ceux de l’ombre.

Ainsi l’image forte de notre époque, qui a été adaptée au cinéma, la trilogie Matrix est à mon sens, bien que dans une vision matérialiste, dans son fondement, découle de l’application du type d’approche que je défends, tout en sachant que pour pouvoir être lisible, Matrix à du rester dans l’étroit carcan du monde de la matière pour une meilleure compréhension de tous les publiques (car c’est très difficile de montrer et visualiser à l’écran des esprits sans forme ni corps).

Donc l’hypothèse issue de ma pratique est:

Si en fait il n’y a jamais eu de voyage, ni de voyageur, que nous ne sommes que des vagues, des émergences de la base neutre, qui elle-même bien que point de départ de toute chose, ne soit pas une entité créatrice selon une conception matérialiste, base de toutes les traditions spirituelles créationnistes.

A mon avis, avec une telle vision bien des barrières tombent, comme celle de l’égoïsme, du matérialisme, la peur du pêché et ultimement de Dieu. Les risques de dépressions, de verser dans la folie et de ce suicider.Par contre cela apporte à mon sens un espace, une ouverture immense, un grand bol d’oxygène qui va nous faire envisager notre monde et nos existences, dans une optique diamétralement opposée à ce que les puissants du monde s’efforcent par tous les moyens à leur disposition, dont le très fort levier des peurs, à nous maintenir dans l’ombre et non nous élever dans la lumière.

Thp/ Tindzin Lhawang / vendredi 04 septembre 2009


Seconde partie, suite et fin:

Je ne sais pas aujourd’hui si vous allez pouvoir suivre ce que j’ai à vous transmettre, pourtant je suis sûre que certains d’entre vous vont essayer et même réussir.

Dernièrement j’ai fait l’hypothèse dans un précédent commentaire, qu’il n’y avait ni voyage, ni voyageur dans nos existences et je pensais que vous voudriez bien que je vous éclaircisse ce point.

D’une part lorsque l’on rêve quand on dort, l’on peut souvent se voir accomplir toutes sortes de choses, faire et obtenir des expériences inimaginables par rapport à notre vie de veille et d’ailleurs lorsque l’on se réveil de nos nuits, ils nous arrivent (je suis certain que pour la plupart d’entre vous cela s’est déjà produit), que l’on se dise déçu : « Ah, ce n’était qu’un rêve ! ».

Ainsi pour faire un bref accord avec le film Matrix, lorsque dans le film certains humains arrivent à se réveiller, ils constatent que leur vie diurne n’était qu’ une illusion créée par des programmes informatiques, créés par les machines et directement implanté dans leur cortex et que la sombre réalité est que l’humanité s’étant autodétruite par une guerre nucléaire, survit en étant cultivée et clonée par les machines, qui maintient cette pauvre humanité, dans un état végétatif à l’intérieur de sarcophages et tire de leur corps jusqu’à leur mort, l’énergie qui les animes.

Mais je vous rassure, notre monde n’est pas un programme informatique et nous ne sommes pas cultivés par des machines. La réalité à mon avis est bien plus extraordinaire.

J’en reviens à nos nuits et nos rêves / cauchemars. A moins qu’à travers les pratiques tel que le yoga du rêve où le yoga du sommeil l’on réalise que l’on rêve où que l’on reste immergé dans la présence de la Claire Lumière, lorsque l’on se réveille, on se rend alors compte que tous ce que nous avons pu vivre durant notre nuit n’était qu’illusions, c’est facile à s’en rendre compte au réveil, car nous trouvons notre corps allongé dans notre lit et pourtant avec notre esprit, nous avons fait peut-être des voyages fantastiques et nous avons peut-être même le souvenir d’avoir traversé toute la galaxie où tout l’Univers et rencontré d’autres civilisations et des contrées inconnues, pourtant nous n’avons physiquement pas bougé de notre lit.

Maintenant pour vous expliquer ce à quoi je pensais lorsque j’émettais l’hypothèse qu’il n’y a ni voyageur, ni voyage, c’est l’intuition précise et palpable qui s’est imposée à moi au cours d’une séance de méditation, qu’en fait littéralement comme le disait le Bouddha Sakyamouni, nous nous rêvons.

Ainsi ce que nous percevons de notre vie diurne, ne serait qu’une projection sortie de la base d’où il est dit que tout s’élève, alors nous ne faisons à l’instar de nos moments de rêves nocturnes, que de rêver nos vies et que finalement, n’existe réellement, aucun univers, ni galaxie, ni Terre, que personnes n’a jamais fait dans cet univers, aucun voyage, qu’absolument rien ne s’est jamais déplacé et n’est aller nulle part et n’y ira véritablement jamais.

Où comme le disait au Sermon du pic du vautour Sariputra, ni œil, ni oreille, ni nez, ni langue. Et selon le mantra de dédicace à la fin de ce sermon, mon hypothèse rejoint celui-ci qui dit :

OM GATE GATE, PARAGATE, PARASAM GATE, BODHI SVAHA.

Traduction : Allez, allez, de l’avant allez, éveillé, soyez.

Où comme le Bouddhisme dont les Böns le mentionnent :

le Dharmakaya est vacuité,

le Sambhogakaya est lumière de manifestation intérieure de l’énergie,

le Nirmanakaya est manifestation extérieure de l’énergie.

Voir: p.217, chapitre 15 : Trekchö et Thögal du livre de Tendzin Wangyal « Les prodiges de l’esprit naturel », édition du Seuil, point sagesse, Sa 151.

Dans cette optique, tout ce qui constitue l’Univers, toute la matière, les explosions gigantesques d’énergie, enfin tout, ne serait que l’éclosion du Samsara à partir de la base neutre, le Dharmakaya qui englobe tout. Les Böns disent que le Samsara qui a pour base l’ignorance, est issu de la nuit, la zone sombre...

La nuit, la zone sombre, c’est un peu le fond de notre univers qui en dehors des sources d’énergie lumineuses est totalement sombre froid et noir, le fond de l’ignorance. D’ailleurs comme beaucoup, enfant vers dix ans, je me posais souvent la question:

« Mais l’Univers tient d’en quoi, c’est quoi son contenant ? Car s’il n’existait pas, rien n’existerait ! Et d’où vient-il ?».

La réponse que je peux imaginer aujourd’hui est celle que je viens d’essayer de brièvement ci-dessus vous apporter.

Tout l’univers, le Samsara incluant aussi le Nirvana et partant nous même, ne sommes que des illusions sorties de la base incréée non née, sans limites ni début, ni fin, qui est nommé Dharmakaya, maintenant à savoir d’où cette non création vient et quel est son support, c’est une chose que « notre/ ma » conscience n’a pas encore la capacité de dénouer ce secret, qui n’est peut-être que de Polichinelle une fois la réalisation ultime du corps d’arc-en-ciel obtenu.

Par contre dans le point de vue de notre niveau de vie ici et maintenant, l’impression de mouvements, de déplacements, toutes nos émotions, le désir, la colère, l’ignorance, la faim, la soif, sont crées tout comme l’est nos mouvements et nos déplacements dans nos rêves, jusqu’à peut-être l’impression fausse que l’on respire, que l’on vit en permanence en société, tout ceci ne serait que le barattage incessant de la saisie d’objets que l’esprit à dissocié de la Nature de l’esprit et de ce fait, à pris la totalité de ce qui semble être hors de lui, pour entités séparées de lui-même, tout en s’étant lui-même aussi, invalidé de la base d’où il est apparu, créant ainsi les différents mondes, races d’êtres terrestres, extraterrestres, animaux, mondes du sans forme, etc…

Ce que nous vivons chacun, découle de nos actions bonnes, mauvaises ou neutres et ainsi comme il est dit dans le bouddhisme, dans le Samsara, existe des karmas, individuels, familiaux, régionaux, nationaux, planétaire, solaire, galactique et universel.

Mais si nous ne faisons rien pour dévoiler en soi la vérité, telle qu’elle soit, belle, laide, bonne où terrible, alors de vies en morts, de joies en bonheurs, de maladies en souffrances, ce qui est sûre, c’est que l’on errera sans fin dans le Samsara.

Par contre ce que je crois, c’est qu’un être qui s’éveille, ne se dissout pas forcément à nouveau dans la base neutre, mais au contraire, continue à son gré, mais embrasant la totalité, la somme de toute l’expérience acquise depuis le début des temps et qu’il peut enfin jouir pleinement et simplement de sa nature véritable et se faire renaître où non, dans n’importe quel lieu, époque et même dans plusieurs endroits et différents mondes à la fois, libre de toute attache, contrairement à nous, qui ne le sommes pas actuellement.

Merci à toutes et à tous, pour votre attention et que ces quelques lignes profitent à l’élévation spirituelle et au bien être de tous les êtres.

Thp / Tindzin Lhawang. Le samedi 05 septembre 2009
Derniers commentaires réponse à deux internautes:

Mon avis aussi modeste soit-il est que par exemple, les scientifiques du CERN avec leur super collisionneur à Hardyon, n'ont aucune envie de découvrir LA particule finale de La matière, pourquoi?

1/Parce que leur survie, celle de leur job et le salaire qui va avec, ils en ont besoin.

Mais à mon sens, plus ils creuseront, plus ils découvriront d'éléments, toujours plus infimes où d'autres choses encore, qui les amènera à construire des machines encore plus sophistiquées et cela sans fin.

C'est ce que je pense actuellement, que la recherche dans la matière est sans fin, pourquoi?

2/ Elle est liée au cycle du Samsara, qui est lui-même lié à l'ignorance.Par contre le bouddhisme (désolé pour les autres croyances) explique très clairement et simplement comment dans le Samsara impermanent, se développe l'illusion et l'évolution des systèmes, par la notion de causalité que l'on appel communément karma.

Ainsi, selon cet enseignement, l'ensemble des événements qui se produisent dans l'univers, sont régis par le Samsara à cause, selon la terminologie employée dans l'hindouisme et le bouddhisme, de la loi de causalité et des effets de l'impermanence et ce n'est pas qu'une théorie, ou alors c'est une théorie que l'on a communément l'habitude de nommer en fonction du lieu culturel où l'on vit, d'une autre manière, car chacun sait que rien n'a de permanence dans cet univers, même les étoiles meurent et se transforment, qui en supernova, qui en naine brune, en naine blanche, avalée par un trou noir, etc....

Pour que le karma mûrisse sont fruit, bon ou mauvais, il est dit qu'il faut que les conditions secondaires soient réunies.

Es-ce ce que les Mayas à partir de leurs connaissances à multiples facettes, comprenant l'art mathématique, des probabilités, des statistiques, en liens avec des intuitions de type divinatoire, ont réussi à déterminer qu'au levé du soleil le 21 décembre 2012, que les conditions secondaires seront-là, nous le sauront bientôt.....

Finalement qu'il se passe quelque chose où non, l'important à mon sens est ce que chacun d'entre-nous va entreprendre dans sa vie d'ici le 21 décembre 2012, à mon sens c'est là l'unique enjeu et d'une certaine manière, si rien ne se passait de bon où de catastrophique?

Si les Mayas des 16ème siècles n'avaient pour but où mission, que faire prendre conscience à leurs descendants humains du 21ème siècle de la préciosité de la vie et particulièrement celle de notre maison, notre planète. Eh bien ne serait-ce que pour cette unique raison, à mon sens, ils auront déjà réussis.

Thp/ Tindzin Lhawang, lundi 07 septembre 2009

PS : Je sais maintenant que la date du 21 décembre 2012 n’est pas la bonne date d’étalonnage, mais au moment de l’écriture de ce commentaire sur internet le 07 septembre 2009, je l’ignorais encore, quoi que je l’avais déjà lu dans le livre de Barbara Hand Crow mais je ne l’avais pas retenue.

Ainsi part honnêteté intellectuelle, j’ai préféré laisser le texte tel que je l’avais produit alors. La bonne date semble être le 28 octobre 2011 / voir : http://www.mayanmajix.com/Thp/le lundi 05 octobre 2009

Précisions:

Pour ceux qui lisant mes précédents commentaires penseraient: "Ah! Voyez ce type qui nous parle que notre monde n'est qu'illusions, que ce que nous vivons n'est qu'un rêve, comment il se contredit lui-même et tient lui aussi à sa vie et à note planète."

En fait mon propos se rattache aux enseignements bouddhistes qui n'entre ni dans la vision nihiliste que rien n'existe, ni dans les théories créationnistes, c'est comme l'on dit la voie du milieu, la voie de l'équilibre, ou comme la première phrase du Guru Yoga: "Au nord ouest du pays d'Oddyana", c'est exactement ce que symboliquement cette phrase veut dire, car notre environnement existe bien, mais d'un certain point de vue.

Car si nous pensions que puisque nous rêvons nous pouvons nous élancer du 5ème étage pour voler, à l'arrivée nous risquons d'être rattrapé par la dureté de notre monde et le principe de "réalité".

Dans notre monde Samsarique qui évolue au gré des conditions liées au karma et à sa maturation lorsque les conditions secondaires sont réunies, dans notre monde de rêve, l'on meurt dans des guerres de rêves. Autrement vous êtes un siddhas comme l'était Milarépa le grand Yogi, qui disait-on de lui, qu'il avait acquit le pouvoir de voler.

Encore une fois, nous ne sommes pas dans Matrix, comme le croyait faussement les deux meurtriers de l'université de Colombine aux USA, qui massacrèrent à coups de fusils à pompe, plusieurs étudiants de leurs camarades, avant de ce suicider, revêtu qu'ils étaient de tenues identiques à celle que Keanu Reeves jouant le rôle de Néo, portait dans le justement célèbre Matrix.

Ci-dessous je me permets de vous rapporter deux citations du Dalaï-Lama, réponses aux questions de deux différents journalistes, ainsi qu'un court extrait que j'ai de mémoire, de la vie de Marpa le traducteur, qui est un des quatre premiers guru de la lignée des Kargyüpas, une des cinq écoles du bouddhisme tibétain.

Marpa, qui non seulement était l'un des principaux Maître de la lignée des Kargyüpas, mais aussi un riche fermier ayant de nombreux employés et disciples, n'avait qu'un seul fils.

Celui-ci, mourut le jour de ces dix-sept ans d'une chute de cheval. Lorsque l'on amena son corps à son père, celui-ci, Marpa s'effondra en pleurs sur sa dépouille.

Ses disciples lui dirent alors: "Pourquoi Maître pleurez-vous, vous nous rappelez sans cesse que tout est illusion...?".

Marpa leur répondit: "Vous avez raison, mais la mort de mon fils unique est une très grande illusion!".

Comme quoi les émotions sont vraiment l'axe central de nos difficultés, c'est je pense la principale force qui paradoxalement agit des deux cotés, tant de la réalisation, que du côté du Samsara (les mondes de l'illusion), soit on arrive à s'élever en les utilisant avec une certaine maîtrise dans la distanciation, ce qui ne veut pas dire que les êtres réalisés soient froid, au contraire, souvent les Maîtres non seulement travaillent avec les émotions, mais plongent dedans, car elles ne leur font pas peur étant donné qu'ils ont passé au travers, soit autrement, comme souvent dans le Samsara, elles nous submergent.

Questions au Dalaï-Lama:

Votre Sainteté, l'on sait maintenant que les humains ont dans leurs arsenaux militaires, la capacité non seulement d'anéantir toutes traces de vie y.c toute l'humanité, mais aussi la capacité de détruire plusieurs fois la Planète. Alors dans la logique des six mondes du Samsara évoqué par le Bouddha, comment cela se pourrait-il, si nous nous détruisions?

Réponse du Dalaï-Lama:

"Ce n'est pas grave, nous irions continuer ailleurs!"



Questions au Dalaï-Lama:

Votre Sainteté, maintenant dites-nous, puisque on vous prétend et vous avez été reconnu comme étant la quatorzième incarnation de la lignée des Dalaï-Lama, toutes ces histoires à propos de la réincarnation, ce ne sont que des croyances n'es-ce pas, pourquoi après, ce ne serait-il pas le néant?

Réponse du Dalaï-Lama:

Un grand éclat de rire.... Puis le Dalaï-Lama dit (ce n'est pas du mot pour mot, mais c'était dans ce style):" Ah! C'est extraordinaire ce que vous me dites, comme ce serait super, après la vie, plus rien, vraiment, le Néant... Nous pourrions nous reposer.... Quoique l'on ai fait durant cette vie..... (rire ) ..... Merveilleux .... (puis un court temps d'arrêt et reprise avec l'index levé) .... Malheureusement....!"


Thp / Tindzin Lhawang, lundi 07 septembre 2009