jeudi 29 octobre 2009

La suprême méthode afin de s’extraire du Samsara :

La méditation sans objet, Samatha/Chiné/pacification de l’esprit :

Au mieux il faudrait être initié auprès d’un maître confirmé, mais au minimum auprès d’un pratiquant expérimenté, pour ce qui est de la pratique de Chiné.

Comme le Bouddha l’a dit lui-même :« La pratique de Samatha / Vipasana est une pratique de début, de milieu et de fin ».

Ce qui signifie que la méditation Samatha/ Vipasana est une pratique qui évolue au fil de son exercice et nous conduit directement à l’éveil.

1/ reconnaître ses pensées lorsqu’elles s’élèvent.

2/ reconnaître les moments de non-pensée.

3/ reconnaître que l’on peut aussi vivre et fonctionner sans pensée.

4/ de ces 3 reconnaissances émerge aussi la compréhension de l’impermanence d’un « Je» permanent existant par lui-même est une compréhension erronée.

Ainsi:

A/ si il n’existe pas de « Je » éternel intérieur, n’existe donc, aucune entité intrinsèque autonome séparée et absolue par elle-même à l’extérieur. L’illusion est ainsi démasquée.

B/ pourtant au niveau relatif existe bien un « Je », mais celui-ci est uniquement conditionné par les causes karmiques déterminées par nos propres actions.

Si bien, qu’entre deux personnes présentant des conditions favorables identiques de pouvoir recevoir et mûrir l’enseignement d’un être éveillé, celle qui semble la moins bien positionnée, entre une pour qui tout fonctionne facilement dans son existence et une qui connaît difficultés, désillusion et remise en question, cette seconde aura du fait de sa position peut-être plus naturellement demandeuse, plus de chance d’atteindre rapidement la réalisation que celle pour qui tout semble réussir.

C/ si maintenant une personne à la chance de s’élever par la pratique de l’enseignement d’un être éveillé, ce n’est aussi du, qu’au mûrissement de « ses » propres actions.

Mais là aussi, parmi les pratiquants des enseignements bouddhistes, tous ne sont pas logés à la même enseigne, chacun avance uniquement en fonction de son karma.

Le monde humain est donc semble t’il à l’intersection de ceux qui montent et de ceux qui descendent, car il est dit, qu’un être des enfers, une fois son mauvais karma consumé, celui-ci remonte, ce qui est vrai pour lui, l’est aussi pour un être des mondes divins.

Au même titre qu’il est dit, que dans cette vie humaine chacun occupe sa juste place et ne peut prétendre à une meilleure. Ainsi, un coup du sort devrait être vu ultimement comme un allégement de notre karma négatif, donc vu comme un facteur positif. Cela ne veut pas dire que l’on ne doive manifester aucune colère, dépit où que l’on aye pas le droit de ce défendre.

Ceci devrait nous pousser à bien réfléchir sur nos actions, car si nous ne pouvons pas prétendre à une meilleure place que celle que l’on occupe en ce moment même dans ce monde, si nous persévérons à produire de mauvaises actions comme poursuivre des buts futiles, faire consciemment du tord à autrui ou de tout faire pour conserver une position haute vis-à-vis de l’autre, tout en se disant, peu importe quel prix on va faire payer à autrui, il y a alors fort à parier, que pour ce qui sera de la prochaine incarnation, notre situation sera péjorée par rapport à ce qu’actuellement nous vivons, car il est aussi dit, pour illustrer à quel point cette vie humaine est rare et précieuse, que si l’on imagine une tortue de mer traversant l’océan, sur lequel flotte une bouée, partant qu’une fois tous les 100'000 ans, celle-ci remonte en surface pour respirer, la probabilité d’obtenir une vie humaine par rapport à toutes autres conditions et équivalente à ce que la tortue une fois sorte la tête de l’eau au milieu de la bouée.

De mon point de vue, ce qui sépare un être réalisé de celui qui est en recherche de cette réalisation, n’est que la clarté de sa Vue dans la Présence, son niveau « non voilé » de perception de l’environnement.

Ainsi du point de vue de la vérité absolue et de la réalisation, mon intuition me dit que n’existe ni samsara, ni nirvana, ni bon ou mauvais karma.

A partir de là, on pourrait aussi affirmer que le nirvana n’a d’existence que du point de vue du samsara, mais pas au-delà.

Ainsi qu’il est dit, pour les pratiquants du Dzogchen, une fois la Vue élevée en Présence, l’émergence des pensées sont indissociables de l’émergence de la Sagesse du Sambhogakaya, qui est lumière intérieure.

Une pratique, l’échange bonheur contre souffrance:

Avec l’inspiration vous prenez la souffrance des mondes et d’autrui en vous et par l’expiration vous offrez aux mondes et à autrui du bonheur. Ainsi vous pouvez offrir un endroit plaisant où vous voudriez vous-même vous trouver où vous pouvez offrir le monde comme étant effectivement la terre pure des Bouddhas, où vous pouvez aussi offrir votre conscience non voilée qui est elle-même, comme je le pense, la véritable terre pure.

Quoique vous offriez de positif et d’heureux bonheur, cela vous apportera une plus grande stabilité dans votre vie et dans vos actions, ainsi que la paix intérieure.

Cette pratique peut se décliner pour l’échange dans beaucoup d’autres situations, tel que la colère, lorsque l’on est coincé sur la route dans un bouchon.

Fonctionnement que j’ai découvert par ma pratique :

Lorsque l’on entre dans de l’eau froide, avec l’expiration vous expulser toute la chaleur contenue dans votre corps et avec l’inspiration vous vous remplissez de tout le froid et inversement, si vous avez trop chaud, par exemple au sauna.

De mon point de vue c’est une pratique qui est bonne à appliquer lorsque il n’y a rien d’autre à faire, par exemple si l’on assiste à un conflit où l’on ne peut pas intervenir personnellement même si l’on est présent, c’est bon de faire cette pratique, vous pouvez aussi la faire lorsque par exemple vous avez une ou des personnes en difficultés dans un autre pays, ou malade, ça marche dans beaucoup de situations.

Toutefois, si nous entreprenons ces pratiques en pensant être une bonne personne, où en espérant retirer du bonheur de ses propres bonnes actions, nous risquons fort de se retrouver coincé pour un temps infini dans un Paradis, qui reste lui-même assujetti au cycle des naissances et des morts, du samsara et donc de la souffrance.

L’important dans le don, c’est de conserver une intention désintéressée de toute récompense en retour. C’est pour cette raison qu’à la fin d’une session de pratique il est important de dédicacer a autrui, aux bouddhas, à nos maîtres et à tous les êtres, les mérites de nos actions positives et de nos pratiques, autant qu’il est vrai pour celui qui à pris les vœux de bodhisattva, d’aspirer à renaître encore et encore dans le samsara et plus particulièrement dans le monde humain qui est son terrain d’action. Alors que la culture de son propre bonheur au détriment d’autrui conduit à la souffrance, car le désir de toujours plus de bonheur, jamais nous apaise, nous comble, ni ne nous rempli.


Celui qui a écrit et revu ces lignes du samedi 14 au lundi 16 mars 2009 est un piètre pratiquant, qui n’a aucune réalisation, à peine l’amorce de quelques lambeaux de compréhension. Néanmoins, il dédie l’ensemble des éventuels mérites de ses pâles connaissances et de ses fumeuses explications au bien être de tous les êtres et à l’accomplissement des desseins des Bouddhas, Bodhisattvas, Yogins, Yoginis, ainsi qu’à tous les pratiquants du Dharma.


Thp/Tindzin Lhawang

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